Le staff technique de l'équipe nationale juniors n'a pas survécu à la débâcle de vendredi à Annaba face au Niger dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations. En effet, juste après la rencontre, où nos jeunes ont frisé le ridicule devant un adversaire nettement inférieur, le président de la FAF, qui assistait à la rencontre dans les tribunes, a demandé expressément au duo du staff technique de déposer sa démission. Selon des indiscrétions, Raouraoua a eu des mots très durs envers Chaïb et Arradji qu'il a carrément accusés d'avoir bâclé le travail et d'avoir déçu tout le monde. “Comment pouvez-vous raisonnablement présenter un tel visage avec une équipe moribonde alors que vous avez eu tous les moyens pour préparer une formation à la hauteur”, a-t-il lancé à la face du staff. Raouraoua n'arrivait pas à expliquer comment une sélection qui a bénéficié de 21 stages, dont certains en France et en Tunisie, ne peut pas défendre ses chances à domicile de surcroît. Les 7 matches amicaux n'ont finalement servi à rien. Bien qu'il ne faille pas trop accabler le staff technique qui, sans doute, a des arguments à faire valoir, il est tout de même curieux de se retrouver après 15 mois de travail avec une sélection sans âme et incapable de répéter la moindre combinaison, ce qui devait être étudié à l'entraînement. Après donc ce limogeage qui ne dit pas son nom, la FAF a confié la direction de l'équipe juniors au directeur technique national par intérim, M. Boulem Laâroum, en attendant la désignation d'un nouveau staff. À ce titre, on apprend que la fédération cherche déjà le profil d'un technicien d'un certain âge et qui a une expérience certaine dans le domaine de la formation. Ce coach sera éventuellement secondé par un ancien joueur de la sélection nationale. C'est d'ailleurs Laâroum qui accompagnera l'équipe dans une quinzaine de jours au Niger pour le match retour, sachant qu'avec la défaite du match aller, nos juniors n'ont plus pratiquement de chances de se qualifier, sauf peut-être un miracle de… Laâroum. Cependant, ce limogeage qui intervient après celui du staff de la sélection espoirs (Aït Mohamed) et, bien sûr, la mise à l'écart de l'EN après la CAN, de Saâdane et Charref, sonne comme une remise en cause de la politique de la DTN tracée par Rabah Saâdane, qui a démissionné de son poste. L'on comprend dès lors mieux aujourd'hui les raisons réelles qui ont motivé son départ. Des raisons qu'il explique du reste cette semaine dans une interview exclusive accordée au bimensuel sportif Maracana Magazine où Saâdane martèle qu'il n'a pas quitté l'Algérie “pour de l'argent mais parce que je me sentais inutile et inconsidéré”. S. B.