Les banques publiques s'attellent de plus en plus à poursuivre une démarche citoyenne dans l'exercice de leurs activités. Ces établissements financiers s'intéressent davantage aux dispositifs de soutien et d'aide des jeunes. Elles ont financé des projets, dans le cadre de l'Ansej, jusqu'au 31 décembre dernier, pour un montant de 65 milliards de dinars, soit près de 50 000 micro-entreprises qui créeront quelque 170 000 postes d'emploi. Mieux, optimistes, les PDG de ces institutions affirment que ce montant peut atteindre les 200 milliards de dinars d'ici à 3 ans. Convaincues par la réussite qu'a connue la formule du soutien à l'emploi des jeunes, les cinq banques publiques, à savoir la Badr, le CPA, la BDL, la BNA et la BEA élargissent leur champ d'intervention aux mécanismes de la caisse nationale d'assurance chômage (CNAC). Le but recherché est la mise en place d'un dispositif de création d'activités au profit des chômeurs promoteurs âgés entre 35 et 50 ans. Des conventions ont été signées il y a un mois, a indiqué M. Aït Belkacem, DG de la CNAC, au cours d'une réunion tenue hier, à Alger, entre la caisse en tant que gestionnaire du projet, les cinq établissements bancaires et le Fonds de caution mutuelle. Les banques ont désigné leurs représentants au sein des comités de sélection et de validation (CSV) des dossiers répartis sur les 13 directions régionales de la CNAC. Le chômeur peut bénéficier ainsi d'un montant maximum d'investissement de 5 millions de dinars. Pour un projet d'investissement qui est inférieur ou égal à 2 millions de dinars, le chômeur-promoteur participe avec un apport de 5% du montant global. La CNAC lui octroie un prêt non rémunéré (PNR) de 25% alors que le crédit bancaire sera de 70%. Les projets dont le montant d'investissement se situe entre 2 millions de dinars et 5 millions de dinars implique un apport personnel de 10%, le PNR de la CNAC sera à hauteur de 20% et le crédit de la banque sera fixé à 70% (…) Quarante-huit heures plus tard, le promoteur, dont le dossier a été accepté, recevra une attestation d'éligibilité. Ce document, il faut le préciser, ne constitue nullement un ticket garantissant l'accès systématique au crédit bancaire. En termes plus clairs, une autre étude de faisabilité du projet est, en outre, effectuée par le comité de crédit au sein de la banque sollicitée. Il s'agit, en fait, d'une analyse des risques qu'entreprend le coíité de crédit avant de se prononcer sur l'accord favorable ou le rejet de la demande. Le verdict final tombe alors au bout de trois mois. B. K.