L'année 2004 s'annonce prolifique en matière de découvertes. En l'espace de seulement six mois, Sonatrach a réalisé cinq découvertes, trois en effort propre, deux en association. La plus importante, incontestablement est celle de Bhirat Aïssa, dans le bassin d'Amguid Messaoud. Cette découverte d'huile, lit-on dans L'explorateur pétrolier, de juillet 2004, la revue de la division exploration de Sonatrach, confirme le potentiel en huile dans cette région. Elle intervient après celles réalisées dans les années 2000-2001 dans le même bassin et à la périphérie du gisement de Hassi Messaoud : Hassi Tarfa, Hassi Tarfa Nord et Hassi Dzabat. La seconde découverte, également intéressante, est celle de Bridès Ouest. Située à 45 kilomètres au nord du champ de Gassi Touil, elle a mis au jour du gaz à condensat. “Elle pourrait être mise dans le pool de gisements inclus dans le projet intégré de Gassi Touil 2”, indique un responsable de Sonatrach. Le champ de Bridès, cette découverte exclue, fait, rappelons-le, partie du package de gisements proposés aux partenaires dans le cadre de Gassi Touil 2 dont l'ouverture des plis aura lieu le 13 novembre prochain. Troisième découverte par Sonatrach seule est celle de Hassi Tidjerane (HTJ-1) sur le bloc 319 b du périmètre de Hassi Mouina à 280 kilomètres au sud-est de Béchar et à 160 kilomètres au nord-est de la ville de Timimoun. Considérée comme importante, elle confirme le potentiel gazier du Sud-Ouest. L'explorateur signale que ce gaz a une teneur en CO2 inférieure à 1% contre une moyenne de 2 à 9%. Ce qui accroît l'intérêt pour son exploitation. Concernant les découvertes en association, la première a été réalisée en association avec la compagnie russe Rosneft (Takazaouet ouest – 1). Il s'agit d'une découverte d'huile située dans le Bloc-245 dans le bassin d'Illizi. La seconde de gaz à condensat avec la compagnie canadienne First Calgary Petroleum Zemlet Cherguia -1 a été mise au jour dans le bassin de Berkine. Il faut savoir que la série de découvertes d'hydrocarbures depuis 2000 explique le succès du cinquième appel d'offres d'exploration. Cette ouverture des plis de mercredi dernier marque le retour des majors Bp et Shell. C'est pour la première fois depuis le lancement du premier appel d'offres en 2001 que ces deux grandes compagnies pétrolières soumissionnent. Seconde particularité, la concentration des offres des compagnies sur le périmètre de Gourara remporté par la compagnie norvégienne Statoil qui enregistre sa première compétition et son premier succès. Cette dernière était en lice sur le périmètre avec Amerada Hess, Eni, Shell, Cnpc, les groupements Repsol-Rwe-Edis et Total-Cepsa. En un mot, de grands noms du secteur pétrolier international. Son offre, qui a été retenue, était la mieux disante. Là également, une découverte importante de gaz sur le même périmètre situé au Sud-Ouest non loin des champs d'In Salah, pouvant déboucher sur la mise au jour de 4 TCF de gaz est à l'origine de cette ruée. C'est en somme parce que les structures présentées lors du cinquième appel d'offres étaient beaucoup plus intéressantes, suite à une concertation avec Sonatrach que 19 offres étaient en compétition. Sur dix périmètres, huit ont fait l'objet d'offres. Les bassins du Sud-Ouest de Berkine, d'Amguid Messaoud et d'Oued Mya semblent intéresser davantage les compagnies. Parmi les gagnants, citons les groupements Bhp-Woodside (Australie) qui a remporté le périmètre de Ksar Hirane dans le bassin Benoud au détriment de Bp, Repsol-Gas Natural (Espagne) le périmètre de Gassi Chergui Ouest dans le bassin de Berkine, au détriment d'Anadarko. Par ailleurs, le forcing des compagnies chinoises se maintient. Elles ont remporté trois périmètres sur huit. La compagnie chinoise Sinopec a raflé deux périmètres : El-Hadjira et Guerara dans le bassin d'Oued Mya, CNPC El-Mzaïd dans le même bassin. La compagnie américaine, Amerada Hess, elle, a remporté le périmètre Agreb NW devant Petrocanada. Il se situe non loin des champs qu'elle exploite en association avec Sonatrach (Agreb, Gassi, Zotti). Enfin, le résultat de l'appel d'offres considéré comme le meilleur, avec la participation de grandes compagnies telles que Bp, Shell, Total, Eni constitue un signal fort à l'étranger sur l'attractivité du domaine minier national et sur les conditions de sélection : transparence, concertation et rapidité dans la conclusion des contrats résultant de la compétition (dans la quinzaine). Avec cet appel d'offres, 130 millions de dollars d'investissements, de surcroît sont attendus dans le domaine de l'exploration. N. R.