“En l'absence d'une stratégie macroéconomique claire, le plan de soutien à la relance économique, tout en injectant des sommes importantes, n'apporte pas de réponse sur les mécanismes par lesquels la dépense publique socialisée peut contribuer à cet objectif et venir en aide à la croissance.” C'est ce qui ressort de la conclusion générale du projet de rapport national sur le développement humain du Conseil national économique et social (Cnes). L'institution consultative, présidée par Mohamed-Salah Mentouri, affirme que l'économie n'est plus bloquée, l'inflation est basse, le solde extérieur excédentaire, la situation des entreprises globalement bonne. Il n'existe pas de tension, ni sur les capacités de production ni sur le marché du travail où la main-d'œuvre est abondante. Pourtant, note le Cnes, l'économie souffre encore du manque de dynamisme de la demande et de l'offre. Le Cnes soutient que le redressement des finances publiques et l'ampleur atteinte par les niveaux des besoins sociaux imposent une autre gestion de la dépense publique. Jusqu'à présent, affirme-t-on, la politique de maîtrise des finances publiques n'a pas permis une appréciation de la dépense publique en fonction de son efficacité. Selon le Cnes, qui reprend les données du ministère des Finances, les transferts sociaux représentent 8% du PIB et 22% du budget de l'Etat en 2002. Malgré ces efforts, la dégradation des conditions de vie et la persistance de poches de pauvreté posent le problème de l'efficacité de “l'administration sociale”. Le Cnes rappelle le rapport mondial sur le développement humain qui classe l'Algérie à la 106e position sur 150 pays. Ce rapport relève un accroissement du taux de mortalité infantile, “des enfants de moins de cinq ans”. R. E.