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L'urgence d'une stratégie efficiente de développement
Performances des divers programmes de croissance
Publié dans Liberté le 06 - 07 - 2010

L'économie algérienne recèle de nombreuses forces et faiblesses, que nous résumons brièvement dans ce qui suit :
On pourrait évoquer les indicateurs macroéconomiques classiques pour être satisfait des performances de l'économie algérienne.
— le taux de croissance moyen hors hydrocarbure se situe autour de 5,8% ;
— le taux d'inflation fluctue entre 2 et 3,5% ;
— les réserves de changes atteindront les 150 milliards de dollars ;
— la dette est inférieure à 5 milliards ;
— le taux de chômage avoisinerait les 10,2%. Nous pouvons noter quelques décisions judicieuses de politiques économiques comme :
— le remboursement anticipé de la dette ;
— l'extrême prudence dans la gestion des placements des réserves ;
— la constitution d'un fonds de régulation des dépenses ;
— la modernisation de certaines infrastructures de base (même si les dépenses sont exagérées dans ce domaine).
Examinons les indicateurs de fond, ceux qu'on utilise en prospective économique pour nous prononcer sur les perspectives d'évolution d'une économie.
1. La productivité : La production par personne employée baisse au moins de 0,5% par an, alors qu'elle s'accroît de 1,4% par an en moyenne dans le monde. On devient de moins en moins compétitif dans le monde alors que l'on injecte dans l'économie des sommes colossales.
2. Le multiplicateur : En économie normale, lorsque l'Etat injecte 1% du PIB dans l'activité, l'économie crée 2 à 3,5% du PIB. On appelle cela le multiplicateur. Le plan Obama prévoit d'injecter moins de 1% du PIB. De même que le plan chinois. On espère dans ces pays récolter 2,5% de croissance en plus. Nous avons dépensé annuellement plus de 15% du PIB pour obtenir 5,8% de croissance, à peine la moyenne mondiale. Dans le monde, la croissance a gagné 2 points de 2002 à 2007, sans plan de relance. Mais en Algérie, on est content avec un multiplicateur négatif. L'économie demeure fondamentalement destructrice de richesse. Le secteur international a profité de notre relance.
3. La création d'entreprises : nous arrivons à constituer 70 entreprises par 100 000 habitants par an alors que les pays similaires en créent 350.
4. L'indice de développement humain montre des signaux mixtes. En termes quantitatifs, nous sommes bons. En termes qualitatifs, c'est franchement mauvais. Or, il est impossible pour un pays de devenir compétitif avec des ressources humaines sous-qualifiées.
5. Nous régressons dans le domaine du climat des affaires, les administrations dans le monde s'améliorent beaucoup plus rapidement que nous. Nous avons une faiblesse managériale manifeste au niveau des entreprises et des administrations. Toute stratégie échouerait sans lever cette contrainte.
6. Le ratio exportations-importations se détériore et confirme la dégradation de notre compétitivité.
Faiblesses de l'économie algérienne
On peut citer plusieurs insuffisances :
— nous ne disposons pas d'un “cerveau” capable de transformer le programme du gouvernement en plans sectoriels, harmonieux. Les exemples peuvent être l'institut coréen de développement ou le ministère tunisien du plan ;
— l'organisation économique n'est pas appropriée. En l'absence de ce cerveau, chaque ministère conçoit des politiques sectorielles difficiles à coordonner ;
— nos politiques économiques sont trop centralisées, le développement local et régional est aujourd'hui plus que nécessaire ;
— les qualifications humaines sont insuffisantes. Nous avons une base qui peut donner des résultats avec des recyclages adéquats, mais sans ces derniers l'économie demeurera fondamentalement sous gérée ;
— on oriente peu de ressources, pour la création de PME. Les banques financent surtout l'importation et les entreprises publiques déstructurées. Les choix des PME privées à financer sont peu efficaces, au regard des impayés ;
— nous avons une faiblesse managériale manifeste au sein des entreprises et des institutions administratives. Les spécialistes disent toujours : “Il n'y a pas de pays sous-développés, il y a des pays sous-gérés.”
Nous remarquons que ces insuffisances sont reconnues par les plus hauts responsables. Le président de la république les a évoquées à maintes reprises dans de nombreux discours. Nous avons seulement approfondi ces éléments par des chiffres.
A. L.
(*) PHD en économie


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