Les entreprises françaises s'intéressent aux projets liés à l'eau, à l'autoroute Est-Ouest et au métro.Les entreprises françaises s'intéressent aux projets liés à l'eau, à l'autoroute Est-Ouest et au métro. “L'Algérie, qui a accéléré son programme de relance économique et sociale, facilitant les investissements directs étrangers (IDE), attend de la France des initiatives et les liens entre les deux pays qui ne sont pas simplement économiques et culturels mais puissamment affectifs et humains”, a déclaré le ministre français du Commerce extérieur, M. François Loos, au journal Le Figaro (de jeudi dernier). Dans un entretien à ce quotidien, M. Loos a indiqué que lors de la Foire d'Alger de 2001, il y avait 15 PME françaises. “Cette année, on en a compté 400 ! La confiance est bel et bien de retour. Non seulement l'Algérie n'a pas de gêne à travailler avec nous mais attend des initiatives de notre part”. Evoquant les échanges algéro-français, M. Loos a souligné qu'en dix ans, les échanges entre (l'Algérie et la France) ont été multipliés par deux avec une forte accélération sur les quatre dernières années. La part de marché de la France atteint aujourd'hui près de 25%. “Et au premier semestre 2004, les exportations françaises vers l'Algérie ont augmenté de 10,8%”, a-t-il précisé, ajoutant qu'en volume d'exportations, “on est sur une tendance autour de 4 milliards d'euros pour 2004”. Pour M. Loos, l'Algérie est un des premiers clients de la France hors OCDE. Il a souligné que même comparés aux chiffres d'affaires réalisés avec nos très grands partenaires commerciaux, les 4 milliards d'euros de ventes espérés en Algérie en 2004, représentent un volume d'affaires considérable. À titre de comparaison, il a indiqué que la France vend pour environ 20 milliards d'euros aux Etats-Unis et 40 milliards à l'Allemagne. À une question sur la dépendance de l'économie française à l'égard du pétrole algérien, le ministre note qu'en 2003, les importations françaises d'hydrocarbures algériens avaient augmenté de 17%. “Et l'Algérie reste notre troisième fournisseur d'hydrocarbures (pétrole et gaz) après la Norvège et la Russie”. Quant aux perspectives qu'offre le marché algérien pour les exportateurs français, le ministre a estimé que les entreprises françaises pourraient d'abord gagner des marchés dans la distribution et l'assainissement de l'eau. Il a ajouté qu'elles pourraient également intervenir dans les domaines des transports, notamment dans l'achèvement du métro d'Alger, la construction d'autoroutes, en particulier l'axe Est-Ouest prévu dans les régions Nord du pays. “Ce sont de très grands chantiers”, affirmera-t-il. “Plus personnellement, j'ai senti l'amélioration de la qualité de la relation avec les Algériens lors de la visite de Jacques Chirac à Alger au printemps dernier, à laquelle j'ai participé”. “Les manifestations de sympathie de la foule m'ont profondément ému”, a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que les liens entre la France et l'Algérie ne sont pas simplement économiques et culturels mais puissamment affectifs et humains. “Je les ressens même jusque dans ma région alsacienne : je suis invité, vendredi soir, à faire le méchoui de la fraternité avec les Français musulmans d'Alsace”, a-t-il indiqué. R. E.