La résidence de la wilaya de Tlemcen a été, lundi dernier, le théâtre de scènes d'effusion d'accolades, d'embrassades et autres pathétiques épanchements à l'occasion de la cérémonie d'adieu du wali. Au menu protocolaire : medh, motions de reconnaissance, cadeaux payés avec les deniers publics, psalmodie du Coran et une overdose de prières. Casting : zaouïas, chefs de daïra, coordination de soutien à Bouteflika, ONM, Nidhara… outre l'onction du “gardien” du mausolée du saint patron de la ville, l'autre “wali”, Sidi Boumediène. Excès de zèle quand tu nous tiens ! Un sénateur du tiers présidentiel ira jusqu'à interpeller l'imam pour ne pas avoir cité nommément le wali dans sa “bénédiction”. Autres figurations : les autorités civiles et militaires renforcées par un parterre de représentants de la société civile. Seule absence remarquée, la caméra de la wilaya. Omission ou discrétion ? En tout cas, des larmes de crocodile ont coulé à flots.