Dans cet entretien, le coach de l'OM Ruisseau revient sur les débuts de son équipe en première division et évoque les perspectives. Liberté : Après un semi-échec à domicile face au MC Oran, votre équipe a arraché une victoire précieuse face à l'US Chaouia, comment évaluez-vous donc votre début du championnat ? Djamel Menad : En effet, après le semi-échec à domicile face au MCO, nous avions besoin de nous rattraper. L'objectif d'une victoire contre l'US Chaouia était donc dans nos têtes. Aujourd'hui, c'est chose faite et je suis d'autant plus réjouis lorsqu'on sait que c'est la première victoire de l'OMR en première division. C'est là un motif de satisfaction pour le club. Cependant, je ne pense pas que ce succès contre l'USC soit un exploit pour nous, dans la mesure où nous avons évolué contre une équipe amoindrie et, franchement, limitée ce jour-là. On ne peut donc parler de match de référence ou de réveil de l'OMR ; il faudra encore attendre des rencontres plus difficiles pour juger nos réels moyens. Ceci dit, pour un début en première division, il faut dire que l'OMR ne pouvait pas espérer mieux, n'est-ce pas ? Je suis tout à fait d'accord avec vous, car sur le plan comptable, non seulement nous rattrapons les deux points perdues à domicile, mais nous gagnons un bonus d'un point grâce à cette victoire face à l'USC. Cette victoire est aussi importante sur le plan moral, car elle intervient avant une rencontre importante à domicile face au CSC. Ce dernier qui vient d'être battu à domicile par l'USMA peut être affecté par cet échec, ce dont nous tenterons de profiter. Comment évaluez-vous donc votre début du championnat ? Bon, je pense qu'il y a eu des hauts et des bas. Au-delà de l'aspect arithmétique avec les quatre points récoltés sur six possibles, je dois avouer que mon équipe est encore en période de rodage. J'en tire une satisfaction particulière au niveau de la défense où mes éléments ont su garder leur solidarité. Pour ce qui est de la ligne offensive, nous avons encore du travail à faire sur le plan de l'efficacité devant les buts. Nos attaquants manquent encore de sens d'initiative et ne prennent pas suffisamment de responsabilité. Un mot sur les nouvelles recrues… Il est important de savoir être patient avec les nouvelles recrues et leur laisser le temps nécessaire pour s'adapter à leur nouvel environnement. Je suis personnellement satisfait du rendement d'un joueur comme Ali Moussa qui a apporté son expérience à l'équipe. En compagnie de Boutaleb, ils forment un duo qui sera certainement avantageux pour l'OMR. Et comment jugez-vous le niveau général de cette entame du championnat ? Le niveau est moyen et parfois en dessous de la moyenne. La raison principale réside dans le fait que nous connaissons actuellement une chaleur difficilement supportable. Les équipes n'ont pas encore atteint leur rythme de croisière, ce qui fait qu'il faudra encore attendre pour évaluer objectivement le niveau de chaque équipe. Les débuts du MCA et de l'USMA sont-ils une surprise pour vous ? Non pas vraiment, et j'avais déjà dis que l'USMA et le MCA font figure de favoris dans ce championnat. Cependant, je ne sais pas si ces deux équipes sont capables de renouveler ces performances car le plus important c'est d'inscrire ses résultats dans la durée. Vous ne citez pas la JSK… La JSK a eu un début timide en championnat en raison principalement d'un recrutement qui n'a pas été à la hauteur des espérances et surtout à la retraite de Moussa Saïb qui a laissé un grand vide au sein de l'équipe, au niveau de l'animation du jeu. D'ailleurs, pour ne rien vous cachez, l'OMR souffre aussi de l'absence d'un animateur sur le plan offensif. Un joueur de la trempe, par exemple, de Dziri Billal ou d'un Fayçal Badji, capable d'accélérer la cadence à tout moment. Vous savez donc quel compartiment vous allez renforcer au mercato ? Absolument, nous avons besoin prioritairement d'un faiseur de jeu. Vous savez, il y a une pénurie en Algérie de cette catégorie de joueurs d'où la difficulté de combler ce déficit. S. B.