Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, a été l'invité, hier, du forum Algérie News à l'hôtel El-Aurassi. En présence de plusieurs personnalités sportives et gouvernementales, le président du COA a tenu à revenir sur la piètre participation algérienne lors des JO d'Athènes 2004, en déclarant : “Le mouvement sportif algérien vit en ce moment une période difficile. Et ce n'est pas le bon moment pour se rejeter la responsabilité de l'échec. Chacun de nous doit faire son autoévaluation et se remettre en question afin de trouver les meilleures solutions permettant de sortir de cette situation qui n'est pas pour autant catastrophique”, car, explique-t-il, “nous avions eu le plaisir de voir cinq de nos athlètes finalistes lors des épreuves de l'athlétisme. Surtout également, cette première bonne performance de Salim Ilès en natation. Aussi, c'est le cas de plusieurs autres athlètes qui se sont bien illustrés, malheureusement les résultats n'ont pas suivi pour cause, je pense, de manque de confiance ou bien de moyens. Une chose est sûre, tous les athlètes qui ont porté les couleurs algériens lors de ces JO avaient l'unique motivation d'honorer le pays”. M. Berraf considère également que cet échec est dû principalement au manque de moyens, infrastructurels surtout, pour les équipes nationales par rapport aux athlètes d'autres nations. Il indique, à ce sujet, que “le Comité olympique algérien a essayé de tirer depuis déjà quelque temps la sonnette d'alarme concernant l'insuffisance des moyens. Nous avons lancé à plusieurs reprises des cris de détresse pour dire que le sport algérien ne dispose pas encore d'un centre de préparation adéquat pour les athlètes d'élite. Nous avons trouvé illogique que plusieurs complexes soient fermés depuis trois ans pour être rénovés, mais jusqu'à présent, aucun centre n'est prêt pour accueillir les athlètes. Il est vrai qu'un comité interministériel a été instauré en conséquence. Ceci démentre les bonnes intentions des pouvoirs publics de s'occuper du sport et de la jeunesse, mais ce projet n'a pas été suivi par certains courants qui, je pense, ne sont pas en fait des efforts fournis par les sportifs. Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi au niveau du centre de formation de Sidi-Moussa rien n'a été fait ?”. Et d'ajouter : “Le COA est une autorité morale qui est là pour se concerter avec les fédérations et les pouvoirs publics. Nous sommes un comité autonome qui perçoit comme chaque association sportive des subventions étatiques”, mettant la responsabilité du côté des pouvoirs publics concernant la mise en place des moyens à la disposition du sport national. Le président du Comité olympique algérien a répondu à ceux qui ont considéré la participation algérienne lors des Jeux olympiques comme un gaspillage d'argent, en affirmant : “Pour vous dire, la participation algérienne n'a coûté que 1 milliard 200 millions de centimes. Une somme qui constitue une prime d'un athlète dans un meeting. La participation et l'hébergement des athlètes étaient gratuits. L'Algérie n'a pas gaspillé d'argent à Athènes, comme prétendent certains. Bien au contraire, nous avons bénéficié des retombées financières du moment que le CIO va rembourser 90% de ce que nous avions déboursés”. M. B.