Le départ du sélectionneur national s'inscrit dans la logique des choses dès lors que l'objectif de qualification de l'EN au Mondial 2006 en Allemagne est compromis. Les jours du sélectionneur national Robert Waseige à la tête des Verts sont désormais comptés. En effet, selon une source digne de foi, l'annonce de la résiliation de son contrat est imminente d'autant plus que les clauses de celui-ci avec la FAF permettent cette éventualité. N'ayant pas atteint l'objectif du Mondial et ayant surtout hypothéqué les chances des Verts pour la qualification à la CAN, la fédération est dans son droit de mettre fin aux fonctions de Waseige sans aucune conséquence financière. Interrogé à ce propos, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a refusé de confirmer l'information se limitant à déclarer qu'il est nécessaire d'abord de tirer les enseignements de cet échec et de prendre les décisions qui s'imposent. “Cependant, je dois avouer que sur les quatre matches, le bilan est aujourd'hui négatif et je me demande franchement si l'équipe nationale peut continuer à travailler dans les conditions actuelles sans risquer de compliquer davantage la situation avec une possible élimination de la CAN.” Tout en mettant en exergue la bonne dynamique qui existait au sein de la sélection nationale, Raouraoua a relevé “un dysfonctionnement criant lors du match face au Gabon et des erreurs manifestes du staff technique”. Reste à savoir maintenant quel sera le futur successeur de Waseige même si des sources dignes de foi indiquent que tout porte à croire que ce sera un technicien algérien. Meziane Ighil est déjà sur toutes les lèvres. “Certains ont eu la grosse tête” Le coach national Robert Waseige a qualifié la déroute de l'équipe nationale de véritable “lotion empoisonnée qui affecte tout le monde, à commencer par moi-même et j'espère qu'aujourd'hui cette déception ne s'arrêtera pas au niveau des supporters mais aussi des responsables”. Pour Waseige, les raisons de cette “débâcle collective” résident principalement dans l'absence d'esprit combatif chez les joueurs. “Je n'ai pas ressenti aujourd'hui chez mes joueurs cet état d'esprit de guerrier nécessaire pour réaliser un résultat positif, et certains ont eu la grosse tête. Je veux dire par là que les joueurs doivent comprendre qu'il faut frôler le meilleur rendement possible et avoir cet esprit guerrier à toute épreuve”, souligne-t-il. “Je ne crois pas qu'on peut gagner au niveau international si on n'a pas la rage de vaincre et contrairement aux matches précédents, j'ai eu aujourd'hui un sentiment d'impuissance”, dira-t-il encore. Du coup, Waseige admet qu'il était en train de réfléchir à prendre une décision concernant son avenir à la tête de la sélection nationale sans pour autant dire s'il allait la quitter car, ajoute-t-il, “je n'ai pas pour habitude de prendre les décisions à la hâte. J'ai dépassé l'âge des grandes folies, mais il est clair qu'il y a des enseignements à tirer, ce que je dirai en primauté au président de la FAF”. Waseige s'est aussi expliqué sur le choix de certains joueurs, notamment l'absence de Ziani. “Ziani n'a pas joué de matches depuis quelques semaines et puis il est préoccupé par des tractations autour d'un possible transfert. Je ne pense pas qu'il était prêt à jouer ce match”, dit-il. Et d'ajouter à propos de la sortie prématurée de Mansouri qu'elle était due à une blessure. S. B.