Depuis l'éviction de l'ancien entraîneur national, Rabah Madjer, la fédération algérienne de football (FAF) avait opté pour la piste belge, histoire de donner un sang neuf aux Verts. En procédant de la sorte, la FAF n'aura fait que perdre davantage de temps au football algérien qui continue à manger son pain noir. Le président de la FAF, Raouraoua, avec le consentement des pouvoirs publics, avait alors opté pour la piste d'un entraîneur étranger. C'est ainsi qu'en début de 2003, la FAF avait engagé l'entraîneur belge, Georges Leekens. Une fois installé dans ses nouvelles fonctions, l'actuel driver de la Gantoise s'était distingué par ses va-et-vient fréquents entre l'Algérie et la Belgique, sans pour autant prendre réellement en charge les affaires de l'équipe nationale. Avec un bilan loin d'être reluisant, puisqu'il a laissé les Verts à mi-chemin des éliminatoires de la CAN 2004, il décide, quelques mois plus tard, de quitter l'EN pour un prétendu problème avec son conjoint. La FAF répond donc favorablement aux doléances de Leekens en laissant les Verts orphelins d'un entraîneur et ce, au moment fort des éliminatoires de la CAN. Fidèles à leur politique de rafistolage, les dirigeants de notre football se sont rabattus sur la solution locale, en désignant au pied levé le DTN Rabah Saâdane à la barre technique. Saâdane avait pour mission de faire qualifier les Verts à la CAN et assurer une participation honorable à la phase finale de l'épreuve continentale qui a eu lieu, en février dernier, en terre tunisienne. Il a accompli avec succès sa mission en parvenant même à jouer les trouble-fête devant les ténors du continent tels que le Cameroun et l'Egypte. Les coéquipiers de Cherrad, ayant atteint le cap des quarts de finale, sortent de l'épreuve tunisienne avec les honneurs. Et au lieu de jouer la carte de la continuité et la stabilité pour “maintenir la dynamique de Sousse”, la FAF a opté de nouveau pour la piste belge. En mai dernier, elle annonce la venue de Robert Waseige, l'ex-entraîneur des Diables rouges qui, quelques jours auparavant, venait d'être limogé par le Sporting Charleroi pour des résultats insuffisants. Du côté de la fédération, cependant, on l'avait obstinément présenté comme le véritable messie du football algérien. Mais son triste bilan démontre bien le contraire, puisque la sélection algérienne, sous sa houlette, n'a pas enregistré la moindre victoire. Dans les éliminatoires de la CAN et du Mondial 2006, l'Algérie a perdu deux matches (Nigeria et le Gabon) et a fait deux nuls (Angola et Zimbabwe). En matches amicaux, les hommes de Waseige ont été battus par la Chine à Clermont-Ferrand avant d'être tenus en échec à Alger par les étalons du Burkina-Faso. La déroute de dimanche dernier doit donner à réfléchir aux pouvoirs publics. K. Y.