Les enseignants se rabattent sur l'arbitrage du Chef du gouvernement. La grève des enseignants des écoles de formation paramédicale est à son troisième jour. Lancé au niveau des 34 établissements du territoire national pour une durée illimitée, le débrayage n'inquiète pas, outre mesure le département de tutelle. Les responsables du ministère de la Santé que les syndicalistes ont rencontrés jusque-là, refusent de lâcher du lest. Pour eux, la satisfaction de la plateforme des revendications socioprofessionnelles du syndicat est du ressort de la Fonction publique. Un échappatoire qui n'a pas du tout convaincu le syndicat qui compte maintenir la pression. Les propositions faites par le ministère de la Santé lors de la rencontre de dimanche dernier ont été rejetées par tous les enseignants. “Le projet de propositions a été rejeté à l'unanimité”, nous dit M. Hadjih. Les enseignants posent comme préalable le gel de l'organisation du concours de passage au deuxième degré. “Conformément à la loi, le concours est annuel, mais la tutelle ne le programme que pour baisser la tension. Cela fait 10 ans que le concours n'a pas eu lieu”. Et c'est uniquement dans le but de faire revenir les enseignants à de meilleurs sentiments que la tutelle a fini par le programmer pour le 25 septembre prochain. Mais ce n'est pas pour autant que les grévistes vont courber l'échine. Convaincu de la justesse de son combat, le syndicat national des enseignants du paramédical compte saisir le Chef du gouvernement. “Une demande d'entrevue sera envoyée au Premier ministre pour lui exposer nos problèmes”, souligne le SG du syndicat. D'ici là, les écoles de formation paramédicale resteront paralysées. Ouyahia s'en souciera-t-il ? Rien n'est moins sûr. M. B.