Les syndicalistes se sont réunis hier avec le DAG du ministère de la Santé. Ils exigent des engagements fermes pour lever la grève. L'appel du Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (Snpepm) a eu un écho favorable au sein des écoles de formation paramédicale. Le premier jour de la grève nationale illimitée a enregistré une large adhésion à travers plusieurs établissements du pays. “Les écoles du centre du pays notamment, ont enregistré un taux de suivi de 100%”, relève le SG du Snpepm. Et d'ajouter que sa formation a été soutenue par la Fédération des travailleurs de la santé affiliée au Snapap et le Syndicat national des écoles paramédicales chapeauté par l'UGTA. Après presque deux mois d'attente d'un signe positif de la tutelle, le syndicat s'est donc décidé à passer à l'action. Le mouvement de débrayage qui a été lancé hier risque de perdurer. Les grévistes comptent aller jusqu'au bout de leur action. “Seul un engagement écrit de la tutelle nous poussera à mettre fin au débrayage”, nous a confié M. Hadjih. Et de préciser : “Cette décision ne peut être prise sans consultation préalable de tous les enseignants qui ont pris part à la grève. Le recours à la grève a été décidé dans le cadre d'une AG et son gel sera débattu dans le même cadre.” Les grévistes estiment que 58 jours de préavis à toutes les parties concernées est un délai raisonnable. Toutefois, au lieu de saisir cette opportunité et tenter de trouver un compromis avant la rentrée, la tutelle s'est confinée dans un silence assourdissant. Ce n'est qu'hier que la tutelle a rompu ce silence en conviant le syndicat à une réunion avec M. Dahmoune, DAG au ministère de la Santé. Mais “les arguments qu'il a avancés ne sont pas très convaincants”, nous a révélé hier, le SG du syndicat joint par téléphone avant même la fin de la réunion. En tout état de cause, le Snpepm est obligé de rendre compte et de discuter avec les enseignants avant de décider de la levée de la grève. Et pour cela, il exige des engagements concrets de la tutelle. M. B.