La colère monte chez les travailleurs des impôts. Ce secteur risque d'être paralysé puisque le principe d'une grève générale est partagé par toutes les coordinations régionales (Est, Centre-Ouest et Sud) du Syndicat national des travailleurs des impôts (SNTI). La réunion des coordinateurs régionaux et des représentants des sections syndicales du Centre, tenue lundi dernier, a débouché sur la décision d'une grève nationale de 2 jours, les 9 et 10 octobre prochain. Les coordinateurs de l'Est, qui se sont réunis pour leur part dimanche, ont placé la barre un peu plus haut en optant carrément pour une grève de 5 jours. Mais, selon un responsable syndical contacté hier, une tentative sera entreprise auprès de cette dernière pour la rallier au mot d'ordre arrêté par la coordination du Centre, à savoir une grève nationale de 2 jours. Certainement que les coordinations de l'Ouest et du sud adopteront la même position. Aussi, un préavis sera déposé, aujourd'hui, auprès de la direction générale des impôts. Les principales revendications des travailleurs du fisc sont : les salaires, le statut particulier, généralisation à l'ensemble du personnel du régime indemnitaire (risques et tournées), l'intégration des corps communs, la protection de l'agent avec des textes juridiques et non de simples notes,… Ces revendications ont été soumises à qui de droit, c'est-à-dire la direction, en 2000/2001. Selon M. Djerridi, son syndicat, sur insistance de la direction de l'Ugta qui lui a fait la promesse de la prise en charge de ses doléances à l'occasion de la bipartite, a procédé, le 19 septembre dernier, au gel du principe de recours à la grève. Mais cette fois-ci, il n'a pu contenir la colère de la base. C'est d'ailleurs la base, c'est-à-dire les coordinations régionales et les sections syndicales, et non pas la direction du syndicat qui a pris cette fois-ci la décision d'observer un débrayage. “Je ne suis qu'un intérimaire, je ne peux pas prendre sur mon dos un mouvement de débrayage au niveau national”, explique M. Djerridi. Et si cette fois-ci la direction fait montre d'une volonté à prendre en charge les revendications, le syndicat reviendrait-il sur sa décision ? “Les portes sont toujours ouvertes à la discussion pour peu qu'il y ait une volonté de la part de l'administration de prendre en charge nos revendications”, soutient-il. La direction générale des impôts a-t-elle pris langue avec le syndicat depuis que le mot d'ordre de grève est lancé ? “Non. Pour le moment, il n'y a aucun écho de la part de notre direction”, regrette-t-il. Ce qui n'est pas de nature à apaiser la colère des travailleurs qui, de surcroît, ne croient pas trop que leurs doléances trouveront satisfaction auprès de la direction. Ceci dit, la conférence de renouvellement de la fédération des finances se tiendra avant la fin de cette année. A. C.