Les coordinateurs régionaux et les représentants des sections syndicales des travailleurs des impôts du centre emboîtent le pas à leurs collègues de l'est du pays qui ont décidé avant-hier d'une grève de cinq jours. En effet, lors d'un regroupement hier à Alger au cours duquel ont assisté 14 coordinations du centre du pays, il a été décidé à l'unanimité un débrayage de deux jours pour les 9 et 10 octobre prochain. Un préavis de grève sera déposé aujourd'hui au niveau de la direction générale des impôts (DGI). Il reste que la décision d'opter pour cette action est irrévocable d'autant que les syndicalistes n'acceptent aucune négociation avant le recours à cette action. « Nous allons à la grève sans négociation », nous a signalé un syndicaliste du Syndical national des travailleurs des impôts (SNTI). La raison ? « Nous ne croyons plus aux négociations dans la mesure où cela débouche toujours sur des promesses sans lendemain », ajoute notre interlocuteur qui a préféré requérir l'anonymat. Conscient du fait que leurs préoccupations ne pourraient être du ressort uniquement de leur DGI, notre syndicaliste estime qu'à travers leur action « nous voulons faire entendre la voix des travailleurs du fisc qui sont les moins payés des salariés de la Fonction publique ». Ainsi regrette-t-il que leurs doléances traînent des années sans qu'elles ne soient prises en considération par les pouvoirs publics qui ont préféré, à ses yeux, « répondre par le mutisme ». C'est pourquoi notre interlocuteur n'en reste pas là puisqu'il n'écarte point le recours à d'autres actions lors de la tenue du conseil national qui devrait intervenir, selon lui, dans quelques jours si les résultats escomptés ne sont pas atteints. Les syndicalistes de l'administration fiscale du centre brandissent de toute évidence les mêmes revendications que celles soulevées par leur collègue de l'Est. Ce sont, entre autres, les augmentations des salaires, la révision du statut particulier des agents du fisc, y compris le personnel de l'Ecole nationale des impôts, la révision et l'actualisation de la prime de rendement et la révision de l'arrêté portant modalités de répartition du Fonds de revenu complémentaire (FRC). Le SNT coordination du centre demande également l'actualisation et la généralisation du régime indemnitaire à l'ensemble des travailleurs de l'administration des impôts et l'intégration des corps communs dans celui des corps techniques. A signaler enfin que les coordinateurs et les sections syndicales de l'ouest et du sud du pays devraient se regrouper à partir de demain et il n'est pas à écarter qu'elles recourront aussi au même ordre de grève eu égard à la détermination des autres coordinations du SNTI pour une telle action.