Lors de la conférence de presse tenue, hier, au lycée Ahmed-Zabana d'Hussein-Dey, le coordinateur national est revenu sur les raisons qui l'ont mené à se démarquer de la grève observée par les enseignants les 5 et 6 octobre après l'avoir décidée le 23 septembre au conseil national. Des négociations avec la tutelle ont eu lieu entretemps et ont abouti, selon Mériane, à des promesses sérieuses de la part de Benbouzid, ministre de l'éducation, à condition que la grève soit reportée. Le premier responsable du Cnapest décide alors de céder à cette exigence et de donner l'occasion au ministre de tenir sa parole et satisfaire toutes les revendications du syndicat. Une démarche perçue comme un “revirement étonnant et incompréhensible” par les membres du bureau et un bon nombre de professeurs adhérents à ce syndicat autonome. À la question de savoir si Mériane assistera au conseil national prévu aujourd'hui au siège du CNES, suivant l'appel des membres du bureau, il répondra : “Il n'est pas du tout dans l'intérêt du syndicat de tenir un conseil national extraordinaire dans ces conditions. Il faut laisser le temps aux gens de se calmer pour pouvoir régler leurs différends dans la sérénité. Si jamais il y aura éclatement de cette organisation, aux responsables d'assumer les conséquences”, a déclaré Mériane. “Jusque-là, le syndicat a fonctionné avec des conseils nationaux ouverts. Il faut absolument que ça change et cela ne saurait se faire sans aller vers un congrès constitutif. Celui-ci aura lieu dans les prochains mois et se déroulera de façon démocratique en présence de tous les membres fondateurs et les congressistes qui seront élus par la base”, a ajouté Mériane convaincu que seul le congrès rétablirait le syndicat dans la légalité et le protégerait des desseins inavoués des uns et des autres. N. S.