Selon le ministre de l'Intérieur français, de grands progrès ont été accomplis dans ce domaine. “Nous venons avec des propositions”. C'est ainsi que s'est exprimé Dominique de Villepin, hier, à son arrivée à l'aéroport d'Alger pour une visite de deux jours dans notre pays. Dans un bref point de presse improvisé dans le salon d'honneur en compagnie de son homologue algérien, Noureddine Yazid Zerhouni, le ministre français de l'Intérieur, a assigné à son séjour un objectif essentiel lié à la lutte concertée entre les deux pays contre le terrorisme. Selon lui, de grands progrès sont déjà accomplis. Le locataire de la place Beauveau ne mentionne pas lesquels, mais assure qu'ils seront fructifiés. S'il dit avoir plaisir à venir à Alger pour la première fois en tant que ministre de l'Intérieur, il compte surtout tirer profit de sa visite pour avancer avec ses hôtes “les voies de la coopération technique et opérationnelle, dans la lutte antiterroriste bien évidemment, mais également contre le grand banditisme (trafic de stupéfiants et vol de voitures) ainsi que l'émigration clandestine”. Le tout, a-t-il indiqué, vise à promouvoir le partenariat stratégique entre la France et l'Algérie tel que définit par les présidents Chirac et Bouteflika, lors de la visite d'Etat accomplie par le premier en mars 2003 dans notre pays et l'invitation du second à Toulon cet été à l'occasion de la commémoration du soixantième anniversaire du débarquement allié en France. Intervenu sur la question, Noureddine Zerhouni a également mis en relief la qualité des relations bilatérales et la consolidation du réseau de confiance. Précision de taille cependant, notre ministre de l'Intérieur soutient qu'il faut “éviter les sujets qui peuvent gêner l'une ou l'autre partie”. L'allusion sans doute concerne l'affaire des harkis, peut-être aussi celle du Sahara occidental. Pour le reste, la lune de miel continue. Au terme de ses entretiens avec le chef de l'Etat, le Chef du gouvernement et son homologue, Dominique de Villepin, sera, aujourd'hui, l'hôte de Constantine où il visitera l'université émir-Abdelkader. “Je suis aussi ministre des cultes. Cela fait partie de mes attributions. Je voudrais aussi découvrir ce lieu de culte”, a-t-il expliqué. Son ultime escale sera la Tunisie qu'il ralliera demain après avoir entamé son périple maghrébin par le Maroc. S. L.