Dans une rencontre de près de 4 heures avec le Président de la République, le volet économique s'est taillé la part du lion. Dans une conférence de presse animée hier en début de soirée, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué la question des visas en affirmant que la France a évolué sur le sujet notamment quant aux délais de livraison de ce précieux document, lesquels, dit-il ont été raccourcis. De plus, de Villepin a confirmé la visite d'Etat de Jacques Chirac qui aura lieu dans le courant du mois de mars, mais sans avancer une date précise. Sur le même chapitre, le ministre français a déclaré que le Chef du gouvernement Ali Benflis était attendu à Paris en janvier prochain. Au plan de la coopération économique, de Villepin a annoncé la reconversion d'une partie de la dette française, d'une valeur de 61 millions d'euros, en prise de capital dans les entreprises publiques algériennes. Dominique de Villepin, a entamé sa visite en Algérie par une déclaration qui se veut limpide sur les intentions de son gouvernement en direction de l'Algérie. Exprimant sa «foi en l'avenir de l'Algérie», le n° 1 de la diplomatie française, a relevé «l'engagement de la France à soutenir les réformes» et «la modernisation de l'économie algérienne». Dans un discours prononcé à l'Institut national de la magistrature, de Villepin a affirmé: «Notre engagement est clair: nous sommes à vos côtés pour soutenir les politiques de réforme que vous souhaitez entreprendre.» Faisant sans doute allusion à la campagne de presse antialgérienne, le ministre a estimé que l'essentiel «est de construire une relation sereine, par-delà les humeurs du moment». Une rencontre de près de 4 heures avec le Président de la République a eu lieu hier. Le volet économique s'est taillé la part du lion dans les discussions. Notons, à ce sujet, que le ministre français des Affaires étrangères a rencontré, à son arrivée avant-hier à Alger, Ali Benflis qui s'est félicité «du retour progressif des opérateurs économiques français sur le marché algérien», observant toutefois que les actions engagées «ne sont pas totalement à la mesure des grandes potentialités qu'offre la coopération entre les deux pays». La question des visas a, elle aussi, été abordée par les deux hommes. Un point sensible qui a souvent suscité des remous entre Alger et Paris. Le problème des rapatriés d'Algérie et des harkis a été également évoqué. M.de Villepin devait avant de regagner Paris dans la soirée, inaugurer le nouveau Lycée international d'Alger Alexandre-Dumas.