Longtemps renfermée sur elle-même, Naâma aspire à devenir, enfin, un pôle touristique important. C'est du moins le souhait aussi bien des autorités locales que de la population, exprimé à Kara Mohamed Seghir, ministre du Tourisme, qui s'est rendu, ce week-end dans la région. Invité par les notables de la région à partager les festivités de la grande fête de Sidi Medjdoub (zaouïa de Sidi Medjdoub), le ministre s'est montré très attentif aux préoccupations de la population et a fait part de la volonté du gouvernement à encourager le tourisme selon les spécificités de chaque région. Le ministre a fait part de l'importance de rester attaché à ses traditions et de promouvoir le tourisme religieux qui peut se révéler être un pôle d'attraction intéressant. Cette grande fête de Sidi Medjdoub, instaurée depuis 1904, a été célébrée, cette fois-ci, à l'occasion de son centenaire et se veut toujours une rencontre conviviale où les notables de la région se réunissent pour débattre des affaires importantes de la cité, de la prise en charge des démunis mais aussi pour démêler certains conflits entre personnes. D'où la présence de toutes les tribus qui viennent exhiber, à l'occasion, leurs splendides étalons et faire tonner leurs fusils, ce qui fut autrefois le symbole de force et de supériorité, et semble le rester encore de nos jours. Les autorités locales telles que le wali ou encore le directeur du tourisme, parlent de grandes potentialités de la région mises en valeur, notamment par la découverte de plusieurs sites de fossiles de dinosaures du groupe des sauropodes dont la longueur peut atteindre 24 mètres et un poids de 30 tonnes. “Les premiers fossiles ont été découverts par le plus grand des hasards par un citoyen”, nous a déclaré le chef de daïra de Mechria, tout en expliquant que c'est l'entreprise pétrolière Sonatrach qui a ensuite montré un intérêt indéniable à cette découverte. C'est ainsi qu'un groupe de chercheurs de Sonatrach, qui faisait des études stratégiques, a fini par découvrir un véritable trésor caché. Un musée, en cours de réalisation accueillera les premiers squelettes reconstitués de dinosaures, et une antenne de recherche sera probablement créée. La région regorge aussi de nombreuses richesses comme l'existence de deux sources thermales dont la plus importante est celle de Aïn Ouarka située dans le zone touristique qui porte son nom. Mais devant la faiblesse des infrastructures d'accueil et une prestation de service médiocre, cette station n'est fréquentée que par la population locale. Ceci est loin de satisfaire les autorités et la région qui proposent la création d'événements culturels ou sportifs qui pourraienrt drainer des visiteurs et créer une activité économique. N. S.