Hier, au 3e jour de grève des praticiens généralistes de santé publique, ceux concernés ont répondu massivement à l'appel du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), tout en respectant le service minimum comme le prévoit la loi. Le taux d'adhésion au mouvement avoisine les 87% à l'échelle nationale. Dans certaines régions, il a atteint les 100%. Dans les grandes villes, la grève n'a pas perturbé les activités de soins car les CHU prennent en charge les urgences et assurent normalement toutes les tâches qui leur incombent. Des échos qui nous sont parvenus de l'intérieur du pays font état de paralysie dans certains hôpitaux de daïras où seuls les spécialistes de la santé publique assurent les consultations et les interventions chirurgicales. Certes, les urgences absolues sont prises en charge, mais les consultations ne sont pas assurées sauf pour les malades chroniques. Les régions non pourvues de médecins privés et situées loin des villes universitaires sont les plus touchées par cette grève. Les grévistes sont décidés à mener à terme leur mouvement. Le président du syndicat, pour sa part, affirme qu'il n'y a eu aucun contact avec la tutelle depuis le début de la grève. S. I.