Le ministre d'état, ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Belkhadem, a réitéré la position de l'Algérie vis-à-vis du conflit entre le Maroc et le Front polisario sur le Sahara occidental, affirmant, dans une déclaration au quotidien El-Hayat, paraissant à Londres, que ce conflit “doit rester dans le cadre des Nations unies”. à une question sur le motif ayant amené le secrétaire général de l'ONU à déclarer, dans son dernier rapport sur ce dossier, que la situation s'est aggravée davantage, M. Belkhadem a souligné que c'est le Maroc qui a notifié à l'ONU, le revirement de sa position quant au Plan de règlement, qui a couronné des années de négociations. Il a indiqué, dans ce cadre, que le Maroc “a accepté ce qui a été convenu entre lui et le Front polisario durant les négociations qui ont eu lieu dans plusieurs palais du royaume et plusieurs capitales et qui ont été sanctionnées par le Plan de règlement de M. James Baker, ancien secrétaire d'état américain. Mais le ministre marocain des Affaires étrangères a adressé, cette année, une lettre au secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, dans laquelle il précise que le Maroc rejette ce Plan de règlement accepté par les deux parties”. M. Belkhadem a réitéré la disponibilité de l'Algérie à améliorer les relations avec le Maroc, en tant que pays frères maghrébins, comme l'a affirmé le président de la République, sauf que, a-t-il dit, l'amélioration des relations entre les deux pays “ne saurait se faire au détriment du droit des peuples à l'autodétermination”. Le ministre des Affaires étrangères, qui a affirmé que l'Algérie continuera d'apporter son soutien au Front polisario et au peuple sahraoui pour son autodétermination, a exclu, toutefois, que la question sahraouie puisse être un casus belli entre l'Algérie et le Maroc. R. N.