L'Algérie a reçu une invitation à assister à un sommet quadripartite sur le Sahara Occidental mais elle a refusé d'y prendre part. “Nous ne sommes pas directement concernés”, affirme Belkhadem. L'Algérie a refusé d'assister à un sommet quadripartite sur le Sahara Occidental “car non directement concernée par le conflit”, a affirmé le ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Belkhadem. “L'Algérie a reçu une invitation à assister à un sommet quadripartite sur le Sahara occidental initié par des pays avec lesquels elle entretient d'excellents rapports. Mais l'Algérie a informé ces parties que la première partie concernée par la participation à un tel sommet est le Front Polisario, seul et légitime représentant du peuple sahraoui, et que l'Algérie n'est pas concernée par ce genre de sommet”, a précisé M. Belkhadem. Dans un entretien à l'hebdomadaire El Haouadith publié dans sa dernière édition et repris par une dépêche APS datée de Londres, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que “les relations algéro-marocaines s'acheminaient vers un développement positif, n'étaient les revirements de la partie marocaine et sa tentative d'inclure la question du Sahara Occidental dans les dossiers bilatéraux”. “Il y a eu des initiatives louables et encourageantes à travers des contacts et des échanges de visites entre les responsables des deux pays pour relancer la coopération bilatérale sur des bases saines et ce, après l'examen de toutes les questions en suspens”, a-t-il rappelé. “Les commissions des affaires économiques et des affaires consulaires se sont réunies à Alger et à Rabat, et nous aurions aimé que l'action se poursuive sur ce rythme n'étaient les revirements de la partie marocaine, tantôt à travers ses tentatives d'intégrer la question du Sahara Occidental dans les dossiers bilatéraux, et tantôt par des décisions concernant les deux pays sans coordination ni consulta tion préalables”, a-t-il ajouté en référence à la décision marocaine d'annuler le visa pour les Algériens sans daigner en informer la partie algérienne à travers les canaux conventionnels. M. Belkhadem a réaffirmé la position de l'Algérie pour une solution dans le cadre de la légalité internationale estimant que les relations algéro-marocaines doivent être perçues dans le cadre de liens unissant deux pays voisins basés sur la communauté religieuse, historique et socioculturelle. Pour le chef de la diplomatie algérienne, le Maroc est responsable des entraves à l'évolution positive des relations bilatérales en persistant à considérer la question du Sahara Occidental comme un conflit algéro-marocain. L'Algérie considère que c'est un conflit qui oppose le Maroc et le Front Polisario, et qu'elle n'est qu'un observateur qui aide à trouver une solution dans le cadre de la légalité internationale et conformément au principe du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a-t-il dit. Alors que les Nations unies ont prolongé le mandat de la Minurso au Sahara Occidental, le royaume chérifien persiste dans son forcing à faire croire à la marocanité du Sahara. Les attaques médiatiques de la presse royale contre l'Algérie s'inscrivent dans cette stratégie. Aujourd'hui des voix s'élèvent à l'intérieur même du royaume pour dire que seul le referendum est à même de régler le conflit qui dure depuis 1975. R. N.