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La création du Front Polisario est «un tournant majeur» dans l'histoire du peuple sahraoui à l'occasion du 35ème anniversaire de sa proclamation, Abdelaziz Bouteflika affirme :
Photo Riad Par Hasna Yacoub «La décision de création, en 1973, du Front Polisario a constitué un tournant majeur dans l'histoire de votre peuple dont les aspirations à la liberté et l'attachement à son droit à l'autodétermination jouissent de l'appui de la communauté internationale», a déclaré Abdelaziz Bouteflika dans un message à son homologue sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, à l'occasion du 35ème anniversaire du Polisario, cité par l'APS. Il a adressé au président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), au peuple sahraoui et à sa direction, ses «sincères félicitations» et ses «vœux de succès et de prospérité», et réitéré «l'importance qu'attache l'Algérie à la mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, qui ont clairement établi le cadre dans lequel devront être menées les négociations entre les deux parties au conflit». «Je forme le vœu que ces pourparlers puissent favoriser une solution politique qui permette l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit à l'autodétermination», a encore une fois souligné le chef de l'Etat. Les Sahraouis, qui célèbrent également le 35ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance du Sahara occidental -dix jours après la création du Front- contre l'occupation espagnole puis contre l'armée marocaine, demeurent déterminés pour l'aboutissement de leur lutte. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, a d'ailleurs affirmé à l'occasion de ces festivités que «le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre sa lutte nationale jusqu'à la victoire finale». Le ministre a souligné qu'il s'agit, en fait, d'un triple évènement, avec la célébration du troisième anniversaire de l'«intifadha pour l'indépendance», déclenchée le 21 mai 2005 dans les territoires occupés du Sahara occidental. «Nous allons célébrer ces trois dates historiques au moment où l'occupant marocain et ses amis essaient par tous les moyens de retarder l'échéance de l'indépendance du peuple sahraoui, qui est inéluctable, car les Sahraouis sont plus que jamais déterminés et unis», a ajouté M. Ould Salek. Il a affirmé que «le Front Polisario fera tout pour aider les Nations unies à s'acquitter de leur mission de décolonisation au Sahara occidental». L'ONU supervise des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, engagées en juin 2007. Quatre rounds de pourparlers ont eu lieu à Manhasset, près de New York, sans parvenir à une avancée. Il est à rappeler que le Comité spécial onusien de décolonisation, réuni en séminaire à Bandung la semaine dernière, a adopté une résolution dans laquelle a été réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Les participants au séminaire régional pour le Pacifique ont appelé les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les négociations directes et à «continuer de faire preuve de volonté politique». Il a également appelé les deux parties à «travailler dans une atmosphère de dialogue» et «entamer une phase [de négociations] plus intense et substantielle». Lors de cette rencontre, M. Kamel Fadel, responsable sahraoui en Océanie, a réaffirmé que «la seule solution viable et démocratique pour la question sahraouie est l'organisation d'un référendum libre, honnête et transparent sous les auspices de l'Organisation des Nations unies et de l'Union africaine», soulignant que «la responsabilité de l'Organisation des Nations unies envers le peuple sahraoui doit être assumée». Il a assuré que le Front Polisario est «disposé à coopérer pour la mise en œuvre rigoureuse des résolutions du Conseil de sécurité, réaffirmant la validité et la pertinence du principe de l'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental». Rappelons enfin que le Front Polisario a présenté une proposition pour un règlement durable et global dont le Conseil de sécurité a pris note lors de ses dernières résolutions alors que le Maroc tient à son projet d'«autonomie». Une proposition considérée par les responsables du Polisario comme unilatérale et visant à saper le processus d'autodétermination, à maintenir le statu quo ainsi qu'à légitimer l'occupation de leur pays. Cette proposition considère de fait le Sahara occidental comme une partie du Maroc alors que la question du Polisario est une affaire de décolonisation.