Après la défaite, somme toute injuste de la JSK à Kouba, l'entraîneur de la formation kabyle, Jean-Yves Chay, a gardé sa sérénité habituelle même s'il tentait de contenir difficilement une grosse déception qui se lisait aisément sur son visage, en fin de partie. Toujours est-il que le Français, comme à ses habitudes, n'a pas hésité à rencontrer la presse aux abords des vestiaires pour analyser la situation actuelle de son équipe, un exemple à méditer, en tout cas, pour grand nombre de nos entraîneurs nationaux, souvent habitués à s'afficher en grande pompe en cas de victoire. “Je suis déçu par cette dernière défaite effectivement, dans la mesure où nos joueurs ont consenti de gros efforts durant toute la partie et ne méritaient certainement pas de perdre sur deux coups de pied déviés malencontreusement, à chaque fois, par nos défenseurs.” Il est vrai que face au RCK, tout comme en d'autres circonstances, devant la JSM Béjaïa, ou le MC Oran, tout récemment encore, les Canaris ont dominé aisément leur sujet sans pourtant concrétiser un tel ascendant. Et c'est justement tout ce gâchis considérable en attaque qui intrigue désormais Chay et, par la même, tout l'environnement du club kabyle. “Il faudra gérer efficacement, tout au moins, ce match à huis clos de ce jeudi à Boumerdès face à l'ASO Chlef, et il nous restera à rentabiliser au maximum cette longue trêve hivernale pour se remettre d'aplomb. Après avoir gagné la Coupe d'Afrique, le problème est que nous n'avons pas la capacité de renouveler la qualité des matches réussis en Coupe d'Afrique dans le championnat”, constate Chay avec un brin d'amertume. Le coach de la JSK estime, à ce titre, qu'“il y a un effet de décompression dans la tête des joueurs, mais je pense aussi que nous n'avons pas droit aux mêmes conditions de jeu dans la mesure où, en Coupe d'Afrique, nous devons jouer sur du gazon naturel de bonne qualité, ce qui nous a souvent permis de développer un autre jeu, sauf peut-être à Yaoundé, où la pelouse était de mauvaise qualité. Ce ne sont pas des excuses que je cherche pour justifier tous ces faux pas mais il s'agit d'un constat bien établi”, enchaîne Chay qui compte énormément sur la prochaine pause du championnat national pour apporter toutes les correctifs susceptibles de remettre d'aplomb son équipe. Je crois que l'apport de Saïb et de Ghazi va nous faire du bien dans la mesure où il va stimuler le groupe. Ceci dit, les joueurs ont certainement besoin de souffler tant physiquement que psychologiquement de façon à ce qu'on puisse aborder la phase retour dans de meilleures conditions. Mais en plus du retour tant attendu de Moussa Saïb et Farid Ghazi, qui ont déjà repris l'entraînement avec leur ancien club, il faut certainement rappeler que la guérison prochaine de Nacer Medjoudj, opéré des ligaments d'une double fracture tibia-péroné, apportera certainement un plus à l'attaque kabyle, mais Chay veut avant tout parer au plus pressé. “Pour l'instant, je pense au mois de janvier, le reste viendra après !”, conclut Jean-Yves Chay qui compte bien rendre le bateau à flot même s'il semble très contrarié par la suspension du stade de Tizi Ouzou. M. H.