La DCA table sur environ 15 000 interventions à effectuer d'autant plus qu'elle a doublé ses moyens humains et matériels. Plus de 200 agents seront ainsi mobilisés 24h/24 et 7 jours/7 y compris durant les soirées. La Direction du commerce d'Alger (DCA) compte renforcer son dispositif de contrôle des activités commerciales dans la capitale pendant le mois de Ramadhan. La DCA table sur environ 15 000 interventions à effectuer d'autant plus qu'elle a doublé ses moyens humains et matériels. Plus de 200 agents seront ainsi mobilisés 24h/24h et 7 jours/7, y compris durant les soirées. Plus de 70 marchés seront, de ce fait, surveillés quotidiennement et de la manière la plus rigoureuse. Un intérêt supplémentaire sera réservé au créneau de l'alimentation. Les contrôleurs auront à observer tous les jours la situation du marché et l'évolution des prix des fruits et légumes, voire de tous les produits de large consommation. Un relevé quotidien est établi par les équipes de la DCA et envoyé systématiquement au ministère du Commerce et à la wilaya. Une brigade est chargée de surveiller en permanence les marchés de gros, espaces privilégiés des spéculateurs. Les agents relèvent, d'ailleurs, une légère hausse des prix des produits agricoles ces derniers jours. Une surveillance rigoureuse touche également les importations. Les agents se montreront exigeants quant au non-respect des normes d'importation requises tels l'étiquetage et autres mentions obligatoires qui doivent figurer sur l'emballage des produits alimentaires. Désormais, le ministère n'accorde plus de dérogations pour les produits jugés non conformes. Auparavant, la tutelle donnait aux importateurs un délai pour se conformer aux normes. Ce n'est plus le cas actuellement. Et si la marchandise ne répond pas aux exigences, elle est soit saisie par les douanes ou carrément réexportée. Autre nouveauté cette année : pour les différentes infractions, la suspension de l'activité est instantanée. Dans un délai qui ne saurait dépasser 48 heures, l'arrêté du wali pour la fermeture est automatiquement établi et notifié à l'intéressé. Outre le changement d'activité pendant le mois sacré, il est souvent constaté aussi un défaut d'hygiène. Des produits impropres à la consommation sont donc proposés à la vente par des commerçants indélicats. En matière de pratique commerciale, il est enregistré l'absence d'affichage sur les produits. Les contrôleurs détectent régulièrement des produits anonymes à l'origine inconnue. Ce qui pose un problème de traçabilité. Le directeur du commerce d'Alger, M. Youcef Lamari, estime que le taux d'infractions a nettement baissé en 2008. Cela est essentiellement dû, explique-t-il, au “contrôle en amont qui s'effectue par nos services aux frontières”. Il tient à souligner qu'en général, les producteurs locaux respectent les normes de production en ce qui concerne la qualité et l'étiquetage. Mieux, “nous assistons ces producteurs dans un cadre préventif notamment pour le créneau de l'alimentation. Nous les aidons à éviter de commettre des infractions de diverses natures telles que le manque d'hygiène et le non-affichage des prix…”, avoue M. Lamari. Pour le mois de Ramadhan, la DCA prévoit, par ailleurs, des descentes nocturnes en direction des salons de thé, des cafés… La première quinzaine sera réservée au contrôle de l'alimentation et la deuxième à l'habillement. Abordant le bilan de la saison estivale qui vit ses derniers moments, M. Lamari indique que sa direction a réalisé plus de 10 000 interventions. Le taux infractionnel a atteint, affirme-t-il, 35%, en baisse par rapport à la même période de l'année écoulée. Et le défaut d'hygiène demeure l'infraction la plus répandue dans ces activités commerciales.