Défaut d'hygiène, défaut de facturation, anomalie sur les prix… autant d'infractions constatées par les agents de la DCP d'Alger. Durant les 10 premiers jours du mois de ramadan, les services de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) d'Alger se sont essentiellement concentrés sur le contrôle de la qualité et de la répression des fraudes dans le secteur de l'alimentation. Plus de 600 interventions ont été effectuées jusque-là. Ces opérations ont été sanctionnées par l'établissement de 295 procès-verbaux (PV). La DCP a proposé la fermeture de 44 locaux commerciaux. Les infractions constatées ont trait surtout à un défaut d'hygiène et à une mise en vente de produits impropres à la consommation. Le volet lié aux pratiques commerciales n'est, lui aussi, pas épargné par ce type de trafic. Plus de 800 interventions suivies de 378 PV ont été assurées par les agents qui ont suggéré aux autorités compétentes la fermeture de 11 locaux. Les contrôleurs ont enregistré une anomalie dans la publicité sur les prix et un défaut de facturation dans l'exercice des activités commerciales. Le DCP d'Alger estime que le bilan est, jusque-là, positif en comparaison avec l'année dernière où sa structure était handicapée par l'absence de ses effectifs mobilisés dans la gestion des effets du séisme. Les équipes sont aujourd'hui au complet et travaillent 7 jours sur 7, y compris pendant les soirées. De par les descentes sur terrain et autres actions de contrôle, les agents ont pu remarquer que les infractions sont opérées dans certaines localités après les heures de travail, c'est-à-dire à partir de 15 h 30. Les commerçants malveillants sont convaincus que les services de la DCP ne se déplacent plus après cette heure-ci. La vente de viande hachée préparée à l'avance, pour ne citer que cette transgression de la loi, se fait généralement à compter de 15h 30. “Nous allons nous adapter en fonction de cette nouvelle donne en lançant des contrôles inopinés puisque nous connaissons parfaitement les endroits où s'exerce ce genre de trafic”, dira M. Lamari, DCP d'Alger, qui annonce des interventions avec force de ses brigades, assistées par les services de sécurité. Les agents de contrôle déplorent toutefois l'indifférence des citoyens devant pareilles violations de la loi. Pourtant, la DCP a mis à leur disposition un téléphone vert pour dénoncer la moindre infraction. Car, le premier contrôleur n'est autre que le consommateur. Là, le rôle des associations de consommateurs est à jamais attendu. Les éléments de la DCP affirment par ailleurs que le trafic sur la vente de la viande hachée préparée à l'avance a nettement baissé par rapport aux années précédentes. La campagne de sensibilisation menée en direction des bouchers semble apporter des résultats satisfaisants. Sur un autre registre, les agents de la DCP ont procédé à la saisie de 170 kilogrammes de viande blanche. Cette viande a été orientée vers les foyers pour enfants et les restaurants Rahma, après contrôle sanitaire. Plus de 250 kg de viande rouge ont été en outre saisis et dirigés à la suite d'un contrôle sanitaire, soit aux maisons de vieillesse si elle est jugée bonne à la consommation, sinon vers les zoos pour les animaux. Ces marchandises ont été saisies pour cause d'abattage clandestin, et, par conséquent, pour manque d'estampillage. Concernant la viande fraîche importée, les services de la DCP contrôlent notamment sa qualité et veillent à ce qu'elle soit exposée dans des présentoirs frigorifiques et jamais à l'air libre. Autrement dit, les bouchers doivent être dotés des équipements réfrigérateurs adéquats. Les contrôleurs des DCP ont décidé de suspendre leur mouvement de grève brandi pour faire valoir leurs revendications liées, entre autres, à l'amélioration des conditions dans lesquelles ils exercent leurs activités telle leur dotation suffisante en véhicules… B. K.