L'organisme a envoyé, mercredi dernier, un bulletin spécial d'alerte à tous les services concernés. C'est dire que les prévisions de l'Office national de météorologie (ONM) sont rigoureuses et pertinentes. Reste leur prise en considération par les services concernés comme ce fut le cas, d'ailleurs, en novembre 2001 avec les inondations de Bab El-Oued. La catastrophe survenue, la nuit de samedi à dimanche, au port d'Alger a été “prévue” par l'ONM qui dans, ses bulletins météorologiques envoyés à tous les services concernés, a prédit de grandes perturbations climatiques. En effet, M. Terchi, responsable du service prévisions, a soutenu : “Un BMS pluies a été envoyé mercredi aux environs de 10 h 30. Il a signalé des précipitations pour les journées de jeudi, vendredi, samedi et dimanche avec un cumul dépassant 140 mm. Tout comme il a signalé d'importantes autres chutes de pluie dans le nord-est du Sahara pour les 11, 12 et 13 novembre avec plus de 50 mm. Vendredi dernier, aux environs de 22 heures, un bulletin spécial pour la navigation maritime a signalé des vents très forts dans toutes les régions côtières. Un bulletin envoyé aussi au port, à la Cnan, aux entreprises portuaires et à la station radio côtière qui diffuse le bulletin vers l'ensemble des bateaux. Samedi matin, vers 9 heures, nous avons envoyé un bulletin spécial concernant la houle. Nous avons signalé une houle de 4 à 6 mètres avec des pics de 9 mètres sur toute la partie du littoral allant de Cherchell jusqu'à Annaba. Un autre BMS, prolongeant les prévisions du précédent jusqu'au lundi particulièrement sur les régions Est, a été envoyé. Ensuite, il y a eu d'autres BMS lancés dimanche annonçant de fortes pluies et une aggravation de la situation entre dimanche et lundi derniers”. C'est dire que les prévisions de l'ONM sont rigoureuses et pertinentes. Reste leur prise en considération par les services concernés comme c'est le cas d'ailleurs en novembre 2001 avec les inondations de Bab El-Oued où les prévisions de l'ONM ont été prises avec une certaine désinvolture. D'ailleurs, M. Bounehas, chargé de la communication de la Cnan, a déploré “le manque de moyens de sauvetage en haute mer ainsi que l'absence d'un service de météorologie au sein de l'entreprise portuaire”. Pour ce qui est de la non-concrétisation par l'entreprise portuaire de la convention qui la lie à l'ONM, un responsable de ce dernier nous a indiqué : “Nous sommes conventionnés avec tous les ports d'Algérie depuis les années 1980. Tout marche sur les rails.” Reste que la catastrophe est survenue en dépit des prévisions de l'ONM. A. C.