C'est dans le cadre du programme initié à l'occasion de la commémoration du déclenchement de la guerre de Libération nationale tracé par l'ONM locale, l'APC, l'association Amgud et la maison de jeunes Arezki-Mansouri qu'une fresque dédiée aux cinq colonels, à savoir Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum, dit Si Salah, et Slimane Dehilès de l'ex-commune mixte de Draâ El-Mizan (43 kilomètres au sud de Tizi Ouzou), a été dévoilée, hier, en présence des élus des communes concernées, des enfants de chahid, des moudjahidine de toute la région et des familles de ces cinq héros. On relèvera la présence d'Arezki Krim, frère cadet de Krim Belkacem, d'Amar Mellah, fils d'Ali Mellah, et de Rabah Zamoum, fils de Si Salah, et d'autres personnes peu connues du public. Après un dépôt de gerbes de fleurs au mémorial dédié aux martyrs sis au jardin à proximité de la sûreté de daïra, la procession a emprunté l'avenue principale jusqu'au tribunal. Car, c'est sur le mur du lycée Saïd-Hamdani, en face du tribunal, que les jeunes artistes ont réalisé les portraits de ces cinq colonels après plus d'une quinzaine de jours de labeur et d'efforts quand on sait qu'ils ont même peint ces portraits sous des projecteurs électriques. Après une prise de parole de Karim Larbi, président d'Amgud, le maire de Draâ El-Mizan, le représentant de l'ONM et les membres des familles des colonels sont invités à découvrir ce chef-d'œuvre. C'est une fresque de soixante mètres carrés sur laquelle on peut admirer les photos des héros en avant-plan qui trônent sur le Djurdjura et d'un autre côté un couplet de la chanson de Moh-Saïd Oubélaïd "Ay ithvir saoudha sen slem i ouarach n'tumrtiw" (colombe porte mon salut aux enfants de mon pays). "C'est une initiative louable à plus d'un titre. Nous tenons à remercier ces jeunes artistes qui ont réalisé ces portraits", dira Rabah Zamoum. De son côté, le fils du colonel Ali Mellah saisira cette occasion pour appeler les hautes autorités du pays à prendre en charge de telles initiatives et à faire plus pour que l'histoire de ces hommes ne soit pas oubliée, d'autant plus que la wilaya historique attend toujours un geste envers ces colonels. Appelé à prendre la parole, Dda Arezki Krim ne mâchera pas ses mots. "Il a fallu attendre cinquante-deux ans après l'Indépendance pour qu'on pense à réaliser une fresque aux effigies de ces cinq valeureux grands héros. Nous aimerions que dans chacune de leurs communes respectives soit réalisée pour chacun d'eux une stèle digne de leur combat. Tout de même, je crois que ce geste fait par ces jeunes est un premier pas. Ce n'est qu'un début."