Lors d'une conférence de presse animée au siège de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh, aile de Me Zehouane), ce dernier a précisé que la manifestation portera sur le thème suivant : "Dégagez tous et rendez l'UGTA aux travailleurs". Le Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA (CNRS) s'apprête à organiser un "vaste" rassemblement des travailleurs et syndicalistes devant la Centrale syndicale. L'annonce a été faite, hier, à Alger, par son porte-parole, Ahmed Badaoui. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh, aile de Me Zehouane), ce dernier a précisé que la manifestation portera sur le thème suivant : "Dégagez tous et rendez l'UGTA aux travailleurs". "Aujourd'hui, nous informons publiquement que le comité poursuit son travail et compte organiser cette action avec un nombre assez important", a-t-il déclaré, notant que le CNRS se donne "2 à 3 semaines", le temps de contacter l'ensemble des wilayas du pays. Excepté certaines régions, à l'exemple de Mostaganem, Oran, Saïda, Constantine et Hassi-Messaoud, qui ont déjà donné leur accord pour le rassemblement. Saisissant l'occasion de la rencontre avec les médias nationaux, M. Badaoui a appelé les travailleurs à répondre présent le jour du sit-in "pour faire de l'UGTA leur organisation". Au cours du débat, interpellé sur la question du nombre de participants au rassemblement et les raisons de cette démonstration de force, le porte-parole a révélé que les membres du CNRS ne sont pas attachés "par principe" au nombre, mais "si nous partons avec un nombre important, cela donnera de l'espoir à ceux qui sont à l'extérieur de l'UGTA et surtout à ceux qui, à l'intérieur, subissent la terreur et les menaces". Pour donner une idée du climat qui prévaut actuellement au sein de l'organisation syndicale, il a indiqué que 126 syndicalistes douaniers ont été suspendus, il y a un peu plus d'un mois, pour avoir participé à l'AG de leur fédération, en prévision du prochain congrès national. Seulement, ajoutera-t-il, cette décision n'a pas été appliquée, ce qui a poussé le secrétariat national de l'UGTA à créer une "autre fédération" des douaniers, non reconnue par la Direction générale des douanes, qui a généré une situation telle que les travailleurs ne savent plus à qui s'adresser. Un autre membre du comité, travaillant dans le secteur de la santé, a, de son côté, attesté que juste pour "la dernière période", 87 syndicalistes de l'UGTA ont été suspendus pour avoir dénoncé la dégradation de la situation au sein de la Centrale syndicale. Ce syndicaliste a encore du mal à croire qu'une organisation comme l'UGTA, dont l'un des fondateurs, Aïssat Idir, est mort brûlé au chalumeau pour la libération du pays et celle des travailleurs algériens, en soit arrivée à ce stade de "délitement". À la question se rapportant aux positions et à la lutte menée par le CNRS depuis sa création, Ahmed Badaoui a réaffirmé "le refus absolu" du comité du projet du code du travail. Il a, en outre, rappelé que le CNRS a exprimé sa solidarité et pris position en faveur "du combat des travailleurs de Sonelgaz", comme il a apporté son soutien aux actions du Syndicat autonome des postes Snap et à toutes les luttes des travailleurs. "Ce combat n'est pas seulement celui du comité, il est aussi celui des autres organisations syndicales et des journalistes pour la défense de l'exercice du droit syndical et des libertés syndicales", a-t-il signalé, insistant sur "l'urgence" à déloger la mauvaise graine de l'UGTA. Dans une déclaration transmise aux journalistes, le comité tire la sonnette d'alarme : l'UGTA est "aujourd'hui menacée dans son existence". H A