Juste nommé président de la commission des affaires étrangères du Sénat, l'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a souhaité être déchargé se sa mission de représentant spécial pour l'Algérie. La mission confiée par Nicolas Sarkozy et renouvelée par François Hollande sera dévolue à Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité et conseiller de Ségolène Royal. M. Bianco est un mitterrandiste qui compte parmi les amis de l'Algérie. C'est lui que l'ancien président socialiste avait chargé de renouer le dialogue avec Alger après son fameux commentaire sur l'arrêt du processus électoral en 1992 qu'il avait jugé "pour le moins anormal". "Il faut que l'Algérie renoue avec le processus démocratique", avait assené Mitterrand. Un "il faut" vécu ici comme une ingérence. C'est Bianco qui eut donc la mission d'expliquer qu'il n'en était rien.