La mission dirigée, depuis mercredi dernier, par le commandant des unités des gardes-frontières (CGGF), le général Mohamed Berkani, avait pour but de mettre en œuvre d'importantes décisions en vue de mieux sécuriser la frontière algéro-marocaine, notamment aux tracés frontaliers de Tlemcen et de Nâama. Deux tracés frontaliers sur lesquels les éléments des gardes-frontières ont réussi à récupérer, en moins de dix mois, 130 tonnes de drogue, plus de 500 000 litres de carburant et d'impressionnantes quantités de produits alimentaires qui se chiffrent en milliards de dinars, en sus du trafic humain. La commission du général Berkani a prôné la multiplication des tranchées pour empêcher les véhicules des trafiquants de s'introduire sur le territoire algérien, de patrouilles pédestres et motorisées au long de ces deux bandes frontalières, ainsi que la modernisation des moyens de lutte contre le narcotrafic, le "carbutrafic" et l'immigration clandestine a été également au cœur des décisions prises par le CGGF. Ainsi, de nouvelles stratégies de lutte contre le phénomène de la contrebande, en coordination avec les brigades et les sections territoriales de la GN et des GGF, soutiennent, aujourd'hui, qu'il est temps d'aller vers des survols d'hélicoptères pour contribuer efficacement à contrôler et à intercepter les mouvements de contrebandiers sur les frontières, notamment dans l'obscurité en recourant aux moyens de l'infrarouge. Ainsi, le déploiement prochain de nouvelles unités héliportées vers ces wilayas, gangrenées par les trafics en tous genres brouilleront, sans doute, les plans fomentés de l'autre côté du Maroc par les trafiquants de drogue. La grande tournée de la commission du général Berkani, qui intervient au moment de l'achèvement de la pose d'obstacles et des tranchées le long du tracé frontalier ouest du pays, se veut une riposte aux réseaux transfrontaliers. Bien plus, ladite commission a actualisé l'ensemble des plans de lutte afin de les adapter à la nouvelle carte criminelle et aux impératifs de la lutte contre le crime organisé transfrontalier. En effet, il est question de renforcer, très prochainement, les moyens humains, de déployer de nouveaux équipements dans le cadre du développement du dispositif préventif de la sécurité frontalière pour faire face aux réseaux de contrebande et d'immigration clandestine, mais surtout de mettre au profit des GGF la télésurveillance via les moyens héliportés pour contrer les différentes méthodes opératoires des criminels en provenance du Maroc. En ce sens, des directives ont été données par le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteïla, afin d'accélérer le nouveau plan de sécurisation des frontières par la multiplication des méthodes de lutte tant terrestre qu'aérienne contre le crime organisé. Il y va également de la préservation de l'économie nationale, en jugulant la saignée du carburant et des produits alimentaires subventionnés par l'Etat, et de la santé publique, en mettant en échec l'importation frauduleuse des produits frelatés. F. B.