Le report de la CAN 2015 qui devait se tenir au Maroc va engendrer un manque à gagner énorme pour la CAF, qui se chiffre à des millions de dollars. Malgré la pression exercée par Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football, les décideurs marocains n'ont pas changé d'avis, en campant sur le maintien de leur décision de demande de report de la CAN 2015, évoquant le risque du virus Ebola. Un coup dur pour l'instance surprême du football du continent, du moment que la CAN constitue une source financière non négligeable pour ses caisses, voire la principale ressource de financement. En effet, l'enjeu financier est important et se chiffre à des millions de dollars. Le merchandising entourant par exemple les compétitions organisées par la CAF, dont la plus médiatisée et la plus importante du football du continent, en l'occurrence la phase finale d'une Coupe d'Afrique des nations, constitue le principal revenu de la confédération africaine. D'ailleurs, certains spécialistes estiment que si Hayatou est resté longtemps à la tête de la CAF, c'est grâce en grande partie à la bonne santé financière de l'instance qu'il dirige, lui qui a déployé avec ses collaborateurs beaucoup d'efforts ces dernières années afin de rendre la compétition phare du continent plus attractive, y compris en recourant aux années impaires. Un pari qu'il avait réussi, avec l'explosion des revenus des droits de télévision et le partenariat avec de grandes multinationales de premier rang, attirant les spectateurs et les férus de la balle ronde presque de toute la planète, à l'instar de l'opérateur français Orange, qui parraine depuis déjà plusieurs années, outre la CAN, toutes les autres compétitions internationales interclubs se déroulant sous l'égide de la CAF, comme la Ligue des champions d'Afrique, la Coupe de la Confédération africaine et la Super Coupe d'Afrique. Il faut savoir par ailleurs que le report de la CAN 2015 va engendrer un manque à gagner énorme pour les caisses de la CAF, estiment les spécialistes de la question qui justifient cela par les contrats qui ont été signées avec les différents partenaires, alors qu'en parallèle des pénalités et des ponctions sont prévues dans lesdits contrats, en cas de changement de dates. Idem pour les sponsors de la CAN 2015 et les détenteurs des droits de télévision ayant déjà mis en place leur programme et pris même les dispositions nécessaires à la couverture de cet événement sportif à grande échelle en fonction de la date prévue initialement, soit du 17 janvier au 8 février 2015, et qui ne sont pas près de chambouler leurs plans sans contrepartie financière "conséquente".