C'est en marge de l'inauguration de l'usine de montage Renault Algérie à Oued Tlélat, près d'Oran, qu'a eu lieu, hier matin, la 2e réunion du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa). Cette réunion du comité, mis en place en mai 2013, a été coprésidée, côté algérien, par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselem Bouchouareb, ainsi que du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et, côté français, par le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, ainsi que du ministre de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron. Pour rappel, le Comefa, qui est chargé d'intervenir pour le "renforcement et la diversification des relations économiques et industrielles entre les deux pays", avait pour ordre du jour de passer en revue "les politiques économiques et industrielles des deux pays, l'avancement des partenariats productifs et encourager la coopération et les échanges des PME". Bien que les travaux se soient tenus à huis clos, les deux délégations ont, au terme de leurs échanges, présenté, chacun de son côté, la synthèse des discussions. Dès hier soir, ces conclusions devaient être soumises au président Bouteflika dans la perspective de la rencontre prévue le 5 décembre prochain à Paris dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), qui se tiendra en présence des Premiers ministres des deux pays : Abdelmalek Sellal et Manuel Valls. Prenant la parole, Ramtane Lamamra estimera que cette seconde réunion du Comefa à Oran "marque la consolidation du partenariat entre les deux pays. Nous avons exposé des projets en cours de réalisation, ainsi que d'autres prévus à l'avenir à travers des chantiers d'investissement français en Algérie dans l'industrie, l'agriculture, le tourisme"... De son côté, Laurent Fabius insistera sur le caractère important des partenariats entre les deux pays. "Il faut coproduire sur place, l'Algérie est gagnante et la France aussi, et si on ne produit pas, l'on risque de se voir totalement évincé du marché", avant d'ajouter : "Le niveau de coopération est excellent." Sur un autre plan, Laurent Fabius a abordé la coopération dans le domaine de l'aéronautique en présence du patron d'Airbus. "C'est le partenariat que nous souhaitons", a-t-il ajouté. Pour sa part, Abdesselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie, a estimé que "l'inauguration de l'usine de Renault représentait le partenariat algéro-français comme une marque et une volonté des deux parties à renforcer leurs relations". Et d'ajouter : "Aujourd'hui, nous avons sorti un véhicule qui était très attendu. Nous en sommes à 21% du projet alors que, dans mon esprit, on était parti sur 8 ou 9%. Vous voyez, avec la volonté des deux côtés, on peut aller plus loin." De son côté, Emmanuel Macron, ministre de l'Industrie et du Numérique, ne manquera pas de prendre la parole à son tour confirmant la place importante de l'Algérie en matière de relation économique. "L'Algérie est notre premier partenaire en Afrique ; 21 projets seront entrés le 4 décembre au Comité interministérielle présidé par nos deux Premiers ministres ; ce qui prouve que les travaux avancent." Les projets en question concernent l'agroalimentaire, le bâtiment... Il estime que l'Algérie connaît une nouvelle ère, une ouverture et une modernisation de l'économie. "Cette nouvelle ère nous voulons y participer. Je reviendrai dès le printemps pour faire le point sur les projets que nous avons évoqués aujourd'hui et que nous continuerons à faire avancer à la prochaine réunion du Comefa", a-t-il conclu. D. L