Le président de l'association A nous les écrans et directeur des JCA dresse un petit bilan de la 5e édition des Journées cinématographiques (organisée du 8 au 12 novembre à la salle El-Mouggar). Liberté : Pourriez-vous nous dresser un petit bilan de l'édition des JCA qui vient de se terminer ? Salim Aggar : A mes yeux et aux yeux des observateurs, le bilan est positif pour cette 5e édition des JCA, nous avons réalisé notre objectif qui était d'offrir une manifestation de grande envergure. Nous avons réalisé une grande prouesse lors de ces JCA, d'abord par une programmation exceptionnelle qui a ébloui le public et même les jurys, par la qualité des invités mais aussi par la bonne médiatisation de l'événement. Sur le plan technique, je pense que l'utilisation du DCP a été une expérience enrichissante, surtout avec une équipe professionnelle comme celle de Md ciné. Notre immigration de la cinémathèque (qui reste pour nous un symbole pour le cinéma d'art et d'essai) à la salle El-Mouggar a été dictée par une volonté de faire des JCA un festival d'envergure internationale. Et l'ONCI nous a offert cette belle opportunité. Ce succès revient surtout au ministère de la Culture, plus particulièrement à Mme Labidi, qui est venue à l'ouverture et qui encourage cette initiative. Les JCA ont grandi lors de cette 5e édition, et cela grâce au soutien de plusieurs partenaires dont le service culturel de l'ambassade de France qui nous a soutenus pour l'opération du film d'ouverture Loin des hommes et qui nous a permis de ramener le réalisateur, le comédien et le producteur du film. Je voudrais saluer à cette occasion, le soutien indéfectible de l'ONDA, à sa tête M. Bencheikh, qui nous a toujours accompagnés pour cette opération qui reste un encouragement pour les jeunes. Comment a été la participation cette année aux JCA ? L'Association A nous les écrans qui organise les JCA a reçu plus de 243 films pour cette édition, 30 productions ont été seulement sélectionnées dont trois longs métrages, 9 documentaires et 18 courts métrages, venus de 13 pays étrangers. C'est moins que l'année dernière car nous avons préféré la qualité à la quantité. Les JCA sont devenues aujourd'hui un rendez-vous incontournable pour les cinéastes de la région, et nous sommes souvent sollicités pour diffuser des films. Lors de cette 5e édition, nous avons contribué à installer une tradition : celle de la journée du court métrage. La salle était remplie, et les films furent à la hauteur de l'attente des spectateurs, pour la plupart jeunes. Nous sommes contents de cette 5e édition et nous donnons rendez-vous pour l'année prochaine avec plus de films et plus de stars. Les JCA ont également contribué au succès de certains cinéastes, qui demeurent pour la plupart les espoirs du cinéma algérien de demain. Et qu'en est-il du concours du scénario ? Il y a eu plus d'une quarantaine de scénarios, beaucoup de courts métrages mais peu de scénarios de documentaire. Les thèmes étaient variés mais, souvent, c'est les problèmes de la société qui reviennent, comme le suicide, la malvie et ou encore les harraga. Et puis, comme chaque année, nous organisons une compétition, c'est une règle d'or aux JCA. Un nouveau prix a été attribué lors de cette édition, celui de l'Union arabe des associations de cinéma. Ce prix est né de l'initiative du président de l'Union arabe des associations de cinéma, Alamir Abaza. L'Association A nous les écrans, qui est spécialisée dans le cinéma, a adhéré à cette union, et j'ai été élu comme secrétaire général de cette organisation cinématographique. Nous avons deux vice-présidents : le président du Festival de Rabat et le président du Festival de Mascate à Oman. Cette union vise en fait à faire la promotion du cinéma arabe dans les festivals organisés par des associations. Nous sommes en train de travailler pour faire de cette union une organisation arabe importante pour aider le cinéma.