À l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Rahmani Slimane, un colloque sur la vie et l'œuvre de l'écrivain ethnologue a été organisé du 13 au 15 novembre au CSP d'Aokas. A l'initiative de l'association culturelle Azday Adelsan, cette rencontre s'est déclinée en plusieurs conférences, expositions et projection sur la vie et l'œuvre de l'écrivain originaire d'Aokas ainsi que celles des membres de sa famille. C'est ainsi que Ourida Aïssou, enseignante au département de langue et culture amazighe de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa s'est étalée sur la vie de l'écrivain né en 1893 dans la petite localité de Tidelsine à Aokas et dont le parcours a culminé avec l'obtention d'un doctorat en langue française, un diplôme de langue berbère et un diplôme d'études supérieures de langue et de littérature arabes. Trilingue, Abderahmani Slimane a entrepris des travaux ethnologiques et sociologiques. En s'intéressant notamment aux us et coutumes de sa région, il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, dont, entre autres, Coutumes des labours chez les Béni-Amrous en 1933 et Le mariage chez les Kabyles du Cap-Aokas. Membre de la Société historique algérienne, il fut instituteur de langue française à Aït Amrous sur les hauteurs de Tichy puis professeur à l'école normale de Bouzaréah jusqu'à sa disparition le 14 novembre 1964. Pour sa part, l'anthropologue Ali Sayad a animé une conférence autour de la famille Rahmani dont Abdelkader Rahmani, membre fondateur de l'académie berbère et auteur de L'affaire des officiers algériens et pour lequel George Mourier a consacré un documentaire qu'il a intitulé Combattre ?. Une exposition lui a été également consacrée durant cette rencontre. Lors de cet hommage à Rahmani Slimane, Amara Abderrahmane et Medjdoub Nacer, deux membres actifs du mouvement associatif à Aokas ont, de leur côté, conjointement animé une conférence autour du livre qu'ils viennent de publier sur la vie de l'écrivain ethnologue. A noter qu'outre un recueillement sur la tombe de l'écrivain et auquel une foule nombreuse a pris part, la projection d'une interview avec Abdelkader Rahmani et celle du documentaire de George Mourier ont été au menu de ce colloque. H. K.