Un étudiant en 2e année de droit au centre universitaire Aboudaou de Béjaïa, A. Mustapha, a été mortellement fauché, hier matin, par un semi-remorque devant l'enceinte universitaire sur la RN24. La victime, qui a rendu l'âme sur le lieu de l'accident, a été évacuée sur l'hôpital de Béjaïa. Sitôt après cet accident tragique, qui a coûté la vie à l'un de leur camarade, les étudiants du centre ont investi la rue en la bloquant à la circulation. Ceux de la résidence d'Iryahen n'ont pas manqué de se joindre en masse à cette action de protestation estudiantine pour exiger des autorités locales de Béjaïa des mesures de sécurité appropriées telles que la réalisation d'une passerelle ou carrément d'une trémie. Jusqu'à 15h, les manifestants refusent de libérer la route tout en exigeant la présence sur les lieux du drame du wali de Béjaïa. Il faut dire que depuis l'ouverture de ce campus, les étudiants n'ont pas cessé d'attirer l'attention des autorités locales sur le danger permanent qui les guette sur cette route à grande affluence automobile mais en vain. Pas plus loin qu'avant-hier, les étudiants ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya à l'initiative de la Coordination des comités de cités universitaires (Targa Ouzemour, Iryahen, 1 000-lits et 17-Octobre-1961). Le mobile de cette action de rue des étudiants est que plus de 700 nouveaux étudiants ne sont toujours pas hébergés sur les 1 900 inscrits cette année. Avec le drame, qui a frappé, hier, la communauté estudiantine de Béjaïa, cette dernière a décidé de recourir à un mouvement de grève de trois jours pour exiger leur prise en charge effective autant sur le plan pédagogique, que social et sécuritaire. L. O.