Il s'appelle Elies Imam. À 40 ans, après de brillantes études en médecine à Alger, il rejoint l'hôpital Pasteur à Colmar, en France, pour exercer en qualité de chirurgien. Ne s'arrêtant pas là, Elies s'intéressera à la recherche scientifique et aux dernières technologies médicales de pointe. Après deux ans de réflexion, il a réussi à mettre au point un appareil de mesure électronique avec un système optique médical assez précis. Le brillant chirurgien qui a opéré les grands de ce monde, à l'image de Zineddine Zidane, Ronaldo et bien d'autres personnalités françaises et mondiales, a fait le tour du monde pour accélérer sa recherche avant de breveter cet appareil. À Silicon Valley, dans l'Etat de la Californie, les Américains ont tout fait pour le convaincre de rester. Ainsi, l'Académie américaine a même félicité ce chirurgien pour la qualité de sa recherche et l'appareil en question. À l'université de la Sorbonne, les chercheurs ont courtisé Elies Imam pour usiner en France ce précieux outil digne des dernières innovations technologies médicales consistant à effectuer des chirurgies assistées par ordinateur (CAO). “J'ai refusé toutes les offres qui m'ont été faites çà et là. D'abord pour des raisons morale et personnelle. En plus de la fibre patriotique qui me pousse au jour le jour à inventer et être utile à mes concitoyens”, a déclaré Elies Imam qui a visité hier matin le journal Liberté. “Les Français ne financent pas ce genre de projet pour des personnes physiques. Ils le font pour de grandes sociétés. Or, ces dernières ont toutes les prérogatives d'accaparer le titre du produit et son usage. Ce que j'ai refusé dès le départ. C'est alors que j'ai breveté mon invention à Colmar pour la protéger avant de réfléchir à un partenariat direct avec la société Sony, sous l'égide du droit algérien qui protégerait éventuellement cet outil. En fait, je veux offrir un cachet algérien à ce produit qui fera le tour du monde”, a-t-il ajouté. De grosses boîtes de communication sont même intervenues auprès des industriels français pour tenter de fabriquer ce produit dans l'Hexagone. “Le prototype est fin prêt. J'ai besoin d'un petit coup de pouce pour réaliser cet outil. Ce dernier, outre la médecine, pourrait être utilisé dans plusieurs domaines”, explique encore ce docteur. En visite de prospection en Algérie, il attend la réponse du ministre de la Santé, le professeur Mourad Rédjimi, pour une audience et éventuellement un retour d'écoute des agences censées étudier la faisabilité de la chose et financer de pareils projets. “J'ai besoin d'un soutien réel. Les citoyens n'auront plus à se déplacer à l'étranger avec les frais de l'Etat, d'autant que j'ai un important projet pour bâtir une grande clinique de chirurgie en Algérie et d'autres projets de recherche”, conclut-il. F. B.