A près Oran, Bordj Bou Arréridj et Constantine, c'est au tour de deux autres grandes régions du pays, à savoir Hassi Messaoud et Ghardaïa, d'accueillir Ali Haddad, l'unique candidat à la succession de Réda Hamiani dans le cadre de sa campagne pour la présidence du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Devant une assistance composée de nombreux patrons d'entreprise, M. Haddad a eu à présenter, hier, son programme, en indiquant que son action, au sein de l'association, sera déployée autour de plusieurs axes, dont le principal est celui d'«organiser une connexion adroite et pertinente avec les pouvoirs publics, en maintenant de façon plus récurrente le dialogue et la concertation afin d'être au plus près des enjeux du développement et des préoccupations de l'économie et de l'entreprise». Tout en s'engageant à faire du FCE le pôle représentatif de l'entreprise algérienne, M. Haddad a expliqué qu'au stade actuel de l'évolution de notre économie, «il est primordial de travailler efficacement dans le sens d'une jonction performante entre les efforts du gouvernement et ceux des entreprises pour créer les synergies indispensables à l'accélération de la croissance de l'économie et réunir les conditions de la confiance, préalable incontournable à l'investissement et facteur par excellence de croissance pour notre pays». Le patron de l'ETRHB a estimé que les entreprises «sont les partenaires naturels des pouvoirs publics dans le cadre d'une vision globale, cohérente et partagée en termes de stratégie et de mode opératoire». Pour lui, elles doivent être «parties prenantes dans la recherche de solutions viables et durables aux défis pluriels du développement et de la mondialisation».Et d'ajouter : «Les entreprises ont besoin d'une proximité féconde loin de toute promiscuité stérile et à courte vue, une proximité à l'instar de ce qui se fait dans beaucoup de pays émergents qui, aujourd'hui, ont des résultats exceptionnels en termes de croissance, d'exportation, de performances économiques et sociales.» Faisant référence au document élaboré par le FCE portant «cinquante propositions pour un nouveau pacte de croissance — de l'urgence d'une nouvelle économie moins dépendante des hydrocarbures», Ali Haddad a affirmé que son programme a pour but, entre autres, de mettre en place un mécanisme en mesure de relancer l'investissement, en visant un taux de croissance minimal de 8 à 10% sur une dizaine d'années. Tout en insistant sur la nécessité de réduire graduellement le champ de l'informel par des mesures fortes et courageuses, Ali Haddad a appelé à «simplifier l'environnement de l'entreprise et améliorer le climat des affaires en engageant un programme destiné, sur le long terme, à construire un droit économique cohérent et incitatif pour la prise de risque et la création de richesses durables».