Annoncées depuis quelques mois et proposées par la Gendarmerie nationale aux pouvoirs publics, des brigades banalisées pour traquer sur la route viennent d'être mises en place à travers le territoire national. Celles-ci devront notamment occuper les points noirs et les axes autoroutiers devenus de vrais tombeaux à ciel ouvert. Ces brigades interviennent après un bilan macabre arrêté aux 10 mois de l'année en cours et qui fait état de 21 194 accidents, 3 457 morts et 39 043 blessés. "Les six derniers mois ont été consacrés à des recherches plus approfondies réalisées par les spécialistes en accidentologie de la gendarmerie en vue de mettre en place un nouveau mode opératoire censé renforcer les dispositifs opérationnels et assurer davantage la sécurité routière. C'est pourquoi, il a été décidé de renforcer les unités de sécurité routière par des moyens banalisés", a révélé, à Liberté, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de communication à la GN. Ces brigades seront orientées vers les conducteurs irresponsables, à l'origine de près de 90% de ces sinistres. Selon la même source, ce dispositif consiste à mobiliser des gendarmes en tenue civile, à bord de véhicules et de motocyclettes banalisés, pour la surveillance des différents axes routiers au niveau de l'autoroute Est-Ouest, des voies express et de certains endroits où ces sinistres sont récurrents. Ces unités, qui seront bientôt opérationnelles, sont déjà passées à l'essai et ont donné des résultats immédiats et probants. En ce sens, il est prévu de déployer des patrouilles banalisées qui devront sillonner tous ces axes pour constater en temps réel les infractions commises par les conducteurs, avant de signaler les réfractaires aux unités opérationnelles de sécurité routière pour entamer des poursuites répressives. Ces unités seront chargées, selon l'étude finalisée par la GN, de repérer, d'identifier et d'intercepter au premier barrage, où la présence de patrouilles est présente, le contrevenant. Selon M. Kerroud, d'autres tâches sont assignées à ces unités, notamment pour lutter contre les atteintes aux personnes ou aux biens sur la route. Un mode opératoire qui va faire mal aux chauffards et aux malfaiteurs qui sévissent sur la route. Du coup, il est question de réadapter les actuels dispositifs aux nouvelles situations sécuritaires, dont fait partie la sécurité routière. Lors d'un point de presse animé à Bordj Bou-Arréridj, M. Kerroud a indiqué que le nombre de morts sur les routes, durant les dix derniers mois, a augmenté de 228 cas, soit une hausse de 7%. Les conducteurs sont à l'origine de 17 990 accidents et les piétons dans 1 280 accidents. En revanche, les conducteurs de profession sont impliqués dans 5 122 accidents, suivis des sans-profession avec 6 360 cas, les commerçants avec 2 770 sinistres, les agriculteurs avec 1 694 cas et les étudiants avec 584 autres accidents. Les conducteurs de taxis sont, eux aussi, à l'origine de 310 accidents. F B