Les louables efforts développés par des autorités algériennes, incarnées par le ministre des Affaires religieuses, pour l'ancrage de la véritable religion et sa promotion dans la société ont été également mis en lumière. Le 1er Colloque international sur le théologien Cheikh Abderahmane al-Thâalibi et le rôle des zaouïas, organisé à Boumerdès, a pris fin hier avec l'adoption de 9 recommandations, parmi elles le rôle des zaouïas dans la propagation et l'ancrage de la véritable religion et de l'esprit de tolérance au sein des sociétés arabes et musulmanes et la nécessité de soutenir les zaouïas, les écoles coraniques ainsi que les responsables de ces structures. Les participants ont également demandé la mise en place d'une loi pour la création et le fonctionnement de zaouïas et les soutenir dans l'accomplissement de leurs missions culturelle, sociale et religieuse, comme ils ont demandé d'instituer officiellement ce colloque international à la wilaya de Boumerdès. Les louables efforts développés par des autorités algériennes, incarnées par le ministre des Affaires religieuses, pour l'ancrage de la véritable religion et sa promotion dans la société ont été également mis en lumière. Le colloque, ouvert jeudi en présence de l'ex-ministre Ghlamallah, le secrétaire général du ministère des Affaires religieuses et de nombreux invités venus de Tunisie et de tous les coins du pays, a été une occasion pour les chercheurs et d'éminents chouyoukh de zaouïa de débattre de la place qu'occupent ces institutions religieuses qui, de l'avis de tous les intervenants, continuent à assurer des missions pédagogiques, morales et spirituelles qui font d'elles de véritables défenseurs des intérêts de l'islam authentique et de la nation. Plus de 40 interventions ont été enregistrées durant cette rencontre. La première a été celle du président de la Ligue scientifique des zaouïas rahmania, Dr Maamoun el-Guesmi el-Hamli, qui a mis en exergue l'implication des zaouïas dans la défense de l'identité nationale et de l'islam lors des moments difficiles, notamment durant des guerres et des différents soulèvements contre l'occupant. De son côté, le Tunisien Mohamed Nadjem Louhibi, qui a présidé la séance d'hier, a insisté sur l'importance de cette rencontre et souhaité la multiplication de telles initiatives qui visent à encourager les zaouïas dans leur rôle de diffuseur d'un islam de tolérance tel qu'il a été pratiqué par nos ancêtres et enseigné par de nombreux théologiens maghrébins. Pour sa part, le docteur Youcef Belmehdi a évoqué le travail considérable effectué par l'Etat algérien en direction du Saint Coran, précisant que plus de 3 500 écoles coraniques et zaouïas disséminées dans le pays et 500 000 talebs poursuivent leur noble mission, notamment en matière de formation puisque pas moins de 10 000 apprenants ont bénéficié de cours dispensés par ces structures, a-t-il ajouté. Les conférenciers n'ont pas manqué de rappeler le rôle joué par Cheikh Abderrahmane al-Thâalibi, né en 1384 aux Issers, et qui a vécu et enseigné à Alger. Fondateur de l'école Thâalibia où divers enseignements étaient prodigués, notamment l'histoire, la littérature, le soufisme et l'interprétation, ce théologien a côtoyé les plus grands docteurs et théologiens de son temps. À noter la louable initiative prise par les autorités de la wilaya qui ont fait visiter aux conférenciers les différentes zaouïas existantes sur le territoire de la wilaya ; parmi celles-ci, l'école Thâalibia de la zaouïa d'Ouled Boumerdès. M. T.