L'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) organise, dès aujourd'hui, à la Bibliothèque nationale d'El-Hamma d'Alger, la 1re édition du Salon national de la microentreprise innovante. Placé sous l'égide du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, ce salon, qui se poursuivra jusqu'au 17 décembre en cours, vise à faire connaître et à valoriser les activités générées par les microentreprises créées selon le dispositif Ansej, dans des secteurs innovants. Il s'agit, en fait, des créneaux investis par les jeunes, nécessitant une haute technicité et un savoir-faire avéré dans le domaine des nouvelles technologies. Le thème choisi pour cette première édition à savoir "Innovation et entrepreneuriat" n'est pas fortuit. Cette manifestation "permettra aux jeunes, exposants et visiteurs, d'apprécier l'impact des idées innovantes sur la création, le développement et la pérennité de la microentreprise. Par ailleurs, le salon offre des opportunités de rencontre et d'échange entre les jeunes bénéficiaires des dispositifs publics d'appui à la création d'activités", lit-on dans un communiqué rendu public par le ministère du Travail. Cette rencontre sera une occasion, également, pour les jeunes entrepreneurs, de présenter leurs entreprises, leurs produits et services et de nouer des relations d'affaires aussi bien entre eux, qu'avec les différents opérateurs économiques. "En outre, la présence au salon des organismes, administrations et partenaires intervenant dans les domaines de l'innovation et de la création de microentreprises permettra aux jeunes de s'imprégner du rôle de chacun d'entre eux en matière de promotion de l'entrepreneuriat", explique-t-on. 43 exposants, spécialisés dans les technologies de l'information et de la communication, la production parapharmaceutique, la production industrielle, la récupération et le recyclage, les énergies renouvelables et l'environnement, sont attendus à cet événement, aux côtés des organismes chargés de la mise en œuvre des dispositifs d'emploi et d'appui à la création de microentreprises tels que l'Anem, l'Ansej et la Cnac, des départements ministériels concernés et des organismes spécialisés dans la promotion de la recherche et de la normalisation. Un riche programme d'animation est prévu en marge du salon, en direction des jeunes entrepreneurs exposants et du large public, notamment des visites guidées au profit des étudiants des instituts universitaires spécialisés, des ateliers sur l'entrepreneuriat et l'innovation et des rencontres de jeunes entrepreneurs-patrons d'entreprises. Le nombre de microentreprises créées dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac depuis leur installation, il y a dix ans, a dépassé, faut-il le souligner, les 430 000 entités. Les quelque 41 000 entreprises créées en 2014 ont donné naissance à 93 000 postes d'emploi. Le taux de mortalité de ces sociétés se situe toutefois entre 5 et 8%. Le taux de remboursement des prêts bancaires par ces jeunes entrepreneurs avoisine, indique le directeur général de l'Anem, Mohamed-Tahar Challal, les 75%. "Aujourd'hui, le chiffre d'affaires, dont ont bénéficié les jeunes de l'Ansej et de la Cnac, est évalué à 8 milliards de dinars, dont 2 milliards de dinars seulement pour l'exercice 2014", relève le premier responsable de l'Anem. De plus en plus de jeunes opérateurs s'orientent vers d'autres secteurs, notamment l'agriculture, à raison de 22% du total des projets, 11% ont choisi l'industrie, 28% ont opté pour les services et 10% ont jeté leur dévolu sur le BTPH. "Ce sont des taux que nous n'enregistrions pas auparavant car le secteur des services dominait. Les transports ont pratiquement disparu de la nomenclature des activités accompagnées par les dispositifs de l'Ansej et de la Cnac", avoue-t-il. B. K.