De nouveau, la ville d'Ouargla a été sous tension, hier, suite à de nouveaux affrontements entre les jeunes chômeurs qui voulaient organiser leur marche quotidienne sur le tronçon allant de l'agence locale de l'emploi vers le siège de la wilaya. La police, qui a mobilisé ses éléments antiémeutes, les a arrêtés. La répression violente d'avant-hier n'a pas dissuadé les chômeurs de battre le pavé de nouveau hier, puisqu'une soixantaine d'entre eux se sont rassemblés devant l'hôtel Sedrata, en face du tribunal de la ville, pour réclamer des emplois. Mais, c'était sans compter sur l'intransigeance de la police qui, une nouvelle fois, a violemment chargé les manifestants pour les disperser et les empêcher de poursuivre leur marche. Pourtant, le lieu de départ de la marche n'était pas loin du siège de la wilaya que les protestataires voulaient gagner pacifiquement. L'intervention des policiers s'est soldée par l'arrestation de deux protestataires qui, finalement, ont été relâchés, selon les témoignages que nous avons recueillis. "Nous sommes venus manifester pacifiquement pour réclamer de l'emploi, mais la police s'est comportée d'une manière brutale avec nous et nous a traités comme des moins que rien !", fulminent-ils. "Inscrits depuis plusieurs années, et nous voilà toujours chômeurs, sans avenir et sans espoir", se plaint un autre chômeur inscrit depuis 2008 à l'agence régionale de l'emploi et toujours en attente d'un hypothétique poste. À noter que les huit manifestants interpellés lors de la marche d'avant-hier ont été remis en liberté provisoire dans la soirée après leur comparution devant le juge d'instruction. Ayant bénéficié d'une comparution directe, ils seront jugés, le 22 février 2015, pour "attroupement non armé". C. G.