Dans une intervention à l'émission "J+1" de Canal Plus Sport, lundi soir, le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a estimé que "c'est là un joueur de grand talent. On le savait déjà. Maintenant il s'est révélé. Il a trouvé un club à sa dimension à Porto. Il est très bien là-bas. Avec nous, lors des éliminatoires, il était très déterminant dans notre jeu". Et de poursuivre quant à l'intérêt du PSG pour le joueur algérien : "Je pense que Yacine est très bien à Porto, je me régale à chaque fois que je le vois jouer. C'est vrai que c'est un club peu médiatisé, mais Brahimi s'épanouit là-bas, et c'est le plus important à mon sens." À propos de son choix de résider en Algérie, Gourcuff souligne que c'est "très important de rester en Algérie et ainsi éviter les va-et-vient vers la France. Ça me permet de rester sur place pour avoir un impact sur le football en Algérie, j'avais la nécessité d'être sur place". Christian Gourcuff semble se plaire en Algérie, il explique : "L'Algérie est un pays passionné de football. Les gens sont chaleureux. On le voit quotidiennement avec les supporters et puis avec mes joueurs, qui sont fiers de défendre les couleurs de leur pays. C'est vrai que le passage était très difficile vu que l'équipe sortait d'une bonne Coupe du monde, mais l'accueil a été exceptionnel", affirme le sélectionneur national. "Contrairement à ce qui se rapporte en France où l'image de l'Algérie est tronquée, je trouve que l'Algérie est un pays merveilleux. Il y a évidemment des problèmes sécuritaires, mais, sincèrement, je n'ai pas trouvé de difficulté à m'adapter et à vivre dans ce pays", a-t-il ajouté. Le sélectionneur national précise que l'une des raisons qui l'ont poussé à accepter ce challenge est "le fait que la Fédération algérienne de football soit extrêmement organisée, elle n'a rien à voir avec les autres pays africains. Les installations du Centre technique de Sidi Moussa sont dignes des grands clubs européens. Franchement, c'est l'une des raisons qui m'a poussé à accepter ce challenge. Je me sens très bien dans mon projet algérien, je suis très content d'avoir fait ce choix", souligne-t-il. À propos de la Ligue 1 française, Christian Gourcuff estime que "bien évidemment, je suis toujours la Ligue 1, même si j'ai quitté le championnat de France. Je suis dans l'obligation de faire ça pour la simple raison que j'ai plusieurs joueurs algériens qui évoluent en Ligue 1. Donc, logiquement, je les suis chaque week-end". À propos des éliminatoires de la CAN-2014 où l'Algérie avait assuré la qualif' prématurément, Christian Gourcuff estime que "depuis le rassemblement d'octobre, nous savions que nous étions qualifiés, cela nous a permis de préparer en avance la CAN. Essayer différentes variantes, puisque nous étions pris par le temps pour enfin détacher le groupe et choisir les 23 de la CAN". En répondant à une question de l'ex-star de l'équipe de France et du Real de Madrid, Zinédine Zidane, sur la pression de tout un peuple ressenti par Gourcuff à l'approche de la Coupe d'Afrique des nations, ce dernier rétorque : "La vraie pression, c'est celle qu'on s'impose dans l'exigence de la performance. Certes, ce n'est pas la même qu'à Lorient, mais, après il faut avoir de la maturité pour s'extraire de l'environnement. Franchement, à mon âge, ça ne me dérange pas", précise-t-il. "Pour Fekir, le choix du cœur prendra le dessus" À propos de l'attaquant franco-algérien de l'Olympique Lyonnais, Nabil Fekir, le sélectionneur national pense que "Nabil Fekir sait que l'équipe nationale s'intéresse à lui, je l'avais au téléphone l'automne dernier. Voilà, maintenant il sait qu'on s'intéresse à lui en Algérie. C'est lui qui détient le choix pour choisir la sélection où il va jouer. Il y a beaucoup de joueurs binationaux qui ont à choisir entre deux sélections, mais franchement, je pense que dans pareil cas, c'est le choix du cœur qui prend le dessus". Interrogé, par ailleurs, sur la dernière sortie de l'entraîneur de Bordeaux, Wily Sagnol, sur les joueurs africains qui a fait beaucoup de bruit, Christian Gourcuff pense que "pour les propos de Sagnol, c'est certainement une maladresse, mais il n'y a pas lieu d'en faire tout un pataquès. Je confirme que pour les joueurs venant d'Afrique, il y a un manque de formation, ce n'est pas du tout raciste de faire ce constat". S. M.