La connivence et la confusion dans le cautionnement et la désignation des personnes ont repris le dessus, au détriment de la représentativité exprimée par le suffrage des travailleurs de l'entreprise. À moins que la tutelle ne daigne faire preuve de fermeté et de rigueur, le remous syndico-syndical semble se réinstaller au sein de l'unité de Mostaganem de l'Algérienne des eaux. En effet, au terme d'un mandat électif de quelque 3 années de paralysie avec une direction bicéphale à la tête de la section syndicale de l'unité, doublée de la grande pénalité collective du gel des œuvres sociales, dont aucun employé n'a depuis profité, on s'achemine vers de nouvelles perturbations dont l'origine reste l'immixtion "active" de l'union de wilaya de l'UGTA. Alors que la transparence avait prévalu pour un départ prometteur, favorable à la relance des activités des œuvres sociales dont la consistance des milliards de fonds cumulés demeure l'enjeu réel et déterminant de toutes les manœuvres, la connivence et la confusion dans le cautionnement et la désignation des personnes ont repris le dessus, au détriment de la représentativité exprimée par le suffrage des travailleurs de l'entreprise. Le renouvellement de la section syndicale de l'unité de wilaya de l'entreprise avait commencé, le plus normalement du monde, par l'organisation d'élections à l'issue desquelles les travailleurs, répartis selon leur lieu d'affectation, avaient désigné leurs représentants syndicaux classés au prorata du nombre de voix obtenues, dont l'assemblée devait, logiquement et légitimement, élire la section représentative de toute l'unité. Seulement, à la grande surprise des meilleurs classés des 9 sites d'affectation des personnels, parmi lesquels devait émerger le secrétaire général de la section de l'entreprise, c'est un ancien responsable syndical, malgré que mal classé et particulièrement décrié par ses pairs, qui se retrouva reconduit à la tête de la section, avec des collaborateurs tout autant mal classés. Les 9 coordinateurs, frustrés de voir leur classement remis en cause et bafoué, criant au scandale, se déclarent opposés à la désignation de ladite personne, lui signifiant un retrait de confiance formel et catégorique, lit-on dans une pétition signée par une grande majorité des élus syndicaux, adressée au SG de l'union de wilaya de l'UGTA. Pis encore, voulant forcer la main des contestataires, une partie triée sur le volet, notamment ceux en charge des affaires sociales, a été conviée par téléphone à une assemblée en vue d'élire le bureau chargé de la gestion des œuvres sociales de l'entreprise. Une assemblée étrangement tenue en l'absence du principal responsable syndical de l'entreprise "désigné", qui a finalement capoté, en dépit de la présence d'un responsable syndical national de l'ADE, vraisemblablement invité afin de bien asseoir le fait accompli. La direction générale de l'Algérienne des eaux, ainsi que les hautes instances de l'UGTA ont été saisies de l'affaire. M. O. T.