La violence dans nos stades fait partie des mœurs du football national. Même le stade Ahmed-Zabana n'a pas été épargné. La rencontre MCO-USMA qui a eu lieu jeudi au stade Zabana d'Oran a tourné au vinaigre. À la 8' de la fin du temps réglementaire, la partie a connu deux arrêts, dont l'un a duré plus de dix minutes. Les premiers projectiles (bouteilles d'eau minérale) ont été lancés depuis les tribunes lorsque l'arbitre n'a pas accordé un coup franc aux locaux à hauteur des 18 m des bois gardés par Mezaïr. Selon l'entourage du club local, l'arbitre n'a pas protégé les joueurs oranais, mais a favorisé les visiteurs. Du côté des gradins, Dziri Billal a reçu un projectile sur la tête, et une dispute a été déclenchée avec, semble-t-il, un dirigeant du Mouloudia. Effectivement, la partie a été arrêtée. Puis le calme est revenu dans les gradins. Les joueurs hamraoua ont calmé les esprits de leur galerie tout en ramassant les projectiles semés sur la pelouse. Un instant plus tard, des casques bleus, dépêchés sur les gradins, commencèrent à jouer de la matraque. Les bombes lacrymogènes ont été utilisées pour évacuer les spectateurs en dehors du stade et les disperser ensuite. Au cours de cette opération, plusieurs personnes, pour la plupart des enfants, ont été blessées. La Protection civile a prodigué les premiers soins. Il est à signaler également qu'un membre de la délégation de l'Usma a reçu un projectile sur la tête, et ce, dans la tribune officielle. De même, l'entraîneur Aït Djoudi a été blessé au mollet. Après la douche, les Algérois durent attendre plus de 3 heures pour quitter le stade sous bonne escorte. L'altercation entre Dziri et son vis-à-vis a alors continué. Le joueur oranais allait déposer une plainte. Il y a renoncé sur insistance du président Djebbari. Selon des témoins oculaires, une banque se situant dans les environs du stade aurait été saccagée. Les fauteurs de troubles auraient utilisé au préalable un pneu brûlé avant de passer à d'autres actes de sabotage. Les services de sécurité seraient intervenus pour juguler d'autres actes de violence. En outre, on apprend également qu'un enfant de 14 ans a été piétiné dans les tribunes du stade au moment de la pagaille générale. Il a été transféré vers l'hôpital d'Oran. A. A.