"Moi, je suis de bonne foi, je ne joue pas le titre ! Mais on nous vole des points ! C'est un scandale !" Le langage est cru, le verbe tranchant et le regard perçant. La mine de Jean-Michel Cavalli, dans les entrailles du stade Ahmed-Zabana pour son traditionnel point de presse d'après-match, a rapidement pris des allures de véritable réquisitoire contre l'arbitrage catastrophique du referee Achouri. "Je n'ai jamais vu ou vécu ça de ma vie. L'arbitre nous prive d'un penalty alors qu'il était à cinq mètres de l'action. Il nous refuse un but parfaitement valable pour un hors jeu imaginaire. Puis offre un penalty à l'adversaire dans les derniers instants de la rencontre. C'est honteux ! Normalement, le MCO a gagné, stop ! L'arbitrage nous a fait des misères face au MOB, puis ce soir face au MCA. Ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, dans ma tête j'ai 22 points !", lâchera, dépité, l'ex-driver des Verts, consterné par cet arbitrage "qui détruit tout le travail et les sacrifices consentis durant la semaine". Mais si Jean-Michel Cavalli a fait montre d'un self-control exemplaire en tenant à "faire (mon) travail" et à assurer sa présence en conférence de presse à l'issue de cette rencontre, en dépit des tentatives des semblants de dirigeants mouloudéens de l'en empêcher, ce ne faut cependant pas le cas de ces derniers, notamment les deux frères du président Belhadj, hystériques et enchaînant les menaces et les quolibets à tout-va à l'entrée du vestiaire oranais. Tout cela en l'absence du premier responsable du MCO, Belhadj Ahmed, dit Baba, encore une fois "incapable de prendre place dans la tribune officielle du stade Ahmed-Zabana de peur de porter la poisse à l'équipe", comme indiqué à Liberté avant la rencontre. Son numéro 2 et proche collaborateur, Hafid Belabbès, ne cachait pas vraiment, de son côté, son "amertume" après ce qui s'était passé. "Tout le monde a constaté que les dirigeants de tous nos adversaires sont toujours présents en force dans les vestiaires alors que les responsables du MCO se cachent. Dès lors, l'on comprend pourquoi les arbitres font ce qu'ils veulent à Zabana. Ils savent que même pour les dénoncer, le MCO n'a pas vraiment de dirigeants à poigne à même de le faire !", estimait, à ce sujet précis, un proche sympathisant du club, persuadé du reste que "tout club en Algérie qui n'a pas de président et qui râle est forcément victime de hogra !". R B