L'attaquant libyen Mohamed-Amine Zaâbiya a franchi, samedi soir, un pas supplémentaire vers la démence en agressant violemment un journaliste d'El-Khabar, notre confrère et ami Abdelkader Benzerga. Déjà qu'il se prenait pour ce qu'il n'est pas, avec le consentement de ses propres dirigeants, voilà que le longiligne Zaâbiya est allé jusqu'à se rendre coupable de coups et blessures volontaires à l'intérieur même d'une enceinte sportive, au vu et au su d'une vingtaine de témoins, dont les deux frères du président mouloudéen Belhadj, Tedj et Houari, du chargé du volet sécuritaire Karim Zemani et de bien d'autres proches de la direction oranaise, dont le responsable du sponsoring Abdelkader Benzerbadj. "Il m'a insulté devant tout le monde, cherchant la bagarre. Je lui ai alors répondu qu'étant fils de bonne famille, ce n'était pas de mes habitudes d'en venir aux mains avec autrui. C'est là qu'il est devenu encore plus grossier, insultant notamment des membres de ma famille. Et alors que les présents m'avaient dissuadé de lui répondre, il a profité d'un moment d'inattention de ma part pour me surprendre au visage, me causant cet hématome", relatera le journaliste agressé, Abdelkader Benzerga, au moment du dépôt de sa plainte, au commissariat de la 5e sûreté urbaine à Médioni. Rapidement mis au courant, les dirigeants et proches du président du MCO ont alors surtout cherché à étouffer l'affaire. Seuls Abdelhafid Belabbès et Abdelkader Benzerbadj s'étaient déplacés au commissariat pour s'enquérir de la santé du journaliste agressé. Aucune réaction officielle n'a émané du président Baba, dont les deux frères étaient pourtant présents au stade au moment du clash. Aucune réaction n'est également à attendre, dans la mesure où tous les sociétaires du MCO sont au courant, depuis des mois, des écarts disciplinaires du Libyen, de ses coups de sang et de ses déboires extrasportifs, sans pour autant que le président-absent ne daigne réagir. Par ailleurs, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Jean-Michel Cavalli, a révélé, samedi soir à l'issue de la qualification de son équipe aux huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie aux dépens de l'USMO, l'identité de l'attaquant africain convoité. Il s'agit du Congolais Jean-Marc Makusu Mundele, 23 ans, qui avait notamment évolué en Belgique, au Standard de Liège, et fait des essais au Zult Waregem. D'après certains médias belges, Makusu avait crevé l'écran lors de la troisième édition du Championnat d'Afrique des nations (Chan). Il avait signé un doublé salvateur pour la RDC contre le Burundi à la troisième journée des groupes, permettant aux Léopards locaux de l'emporter par deux buts à un et de facto de se qualifier pour le tour suivant de la compétition. Elu meilleur joueur de cette rencontre, Makusu avait même été retenu dans l'équipe type des remplaçants de la troisième édition du Chan. D'après Cavalli, il rejoindra le MCO directement en Tunisie, où les Rouge et Blanc seront en stage entre le 5 et le 13 janvier prochain. Un autre Africain et un Franco-Algérien passeront également des tests en vue de leur recrutement. R. B.