Après Louisa Hanoune (PT) et Soufiane Djilali, (Jil Jadid), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) appelle la justice à "se saisir" du dossier de la mort suspecte du wali d'Annaba, Mohamed-Mounib Sendid. Dans un communiqué rendu public hier, le RCD juge, en effet, qu'"il appartient à la justice de se saisir d'un dossier qui concerne un drame humain et, probablement, une fois de plus, un dysfonctionnement institutionnel". Du reste, le RCD n'écarte pas les "conditions suspectes" qui seraient à l'origine du décès de ce commis de l'Etat. "Des informations qui demandent à être confirmées font état de conditions suspectes qui seraient à l'origine du décès du wali d'Annaba, après son évacuation à l'hôpital", lit-on dans le communiqué du RCD qui, tout en s'associant à la douleur de la famille de ce commis de l'Etat, interpelle les pouvoirs publics lesquels, selon lui, "ne doivent pas laisser la rumeur s'amplifier au risque d'alimenter une guerre des clans attisée par la fonte de la rente". Pour le RCD, la justice ne peut rester plus longtemps "silencieuse" sur ce décès survenu dans "une ville otage d'intérêts occultes" et que "les résultats d'une enquête rigoureuse et transparente sont attendus par la famille du défunt et, plus généralement, l'opinion publique". Et le RCD de conclure : "L'éventuel refus de prendre en charge cette doléance serait en soi une réponse." Le RCD n'est pas le seul à parler de cette "mort suspecte" du wali d'Annaba. Avant lui, il y avait notamment la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, qui accuse "la mafia du foncier" d'être derrière son décès, ainsi que le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, qui, lui, demande "une commission d'enquête du DRS pour faire toute la lumière sur la mort du wali d'Annaba". Pendant ce temps, aucune partie officielle ne juge encore utile de s'exprimer sur le sujet. L'affaire sera-t-elle élucidée un jour ? F. A.