Pour le président de Jil Jadid, Soufiane Djillali, la corruption a démoralisé et démobilisé les Algériens en les vidant de leur énergie et de leurs richesses. Il pointe les atermoiements du gouvernement après les annonces de la chute du prix du pétrole. Le président du parti politique Jil Jadid (nouvelle génération) a, hier lors d'une rencontre à Besbès, dans la wilaya d'El Tarf, appelé le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, à ouvrir une enquête sur la mort du wali de Annaba, Mohamed Mounib Sendid, décédé le 23 décembre à l'hôpital Montsouris de Paris où il avait été évacué le 27 novembre dernier, victime d'un infarctus survenu le 25 octobre. Soufiane Djilali, très adroitement, interpelle Ahmed Gaïd Salah en prétextant l'incapacité du président de la République à prendre la défense des cadres et des commis de l'Etat.C'est, selon lui, une affaire qui relève du DRS, qui est sous son commandement, car elle implique la mafia du foncier, une organisation criminelle nationale qui s'est considérablement développée, étendant ses tentacules dans toutes les wilayas où des walis vivent sous la même menace que celle que subissait le défunt Mohamed Mounib Sendid. Pour le président de Jil Jadid, la corruption a démoralisé et démobilisé les Algériens en les vidant de leur énergie et de leurs richesses. Il pointe les atermoiements du gouvernement après les annonces de la chute du prix du pétrole. Le Premier ministre est, selon lui, passé en quelques semaines, d'une arrogante assurance à la prise de mesures qui touchent directement les revenus des citoyens. «C'est seulement maintenant, a-t-il déclaré, que l'on pense à fermer les entreprises défaillantes.» Soufiane Djilali s'est également prononcé sur la gouvernance du pays qui s'est soldée par un gaspillage des énormes ressources financières de ces deux dernières décennies, les malversations des hommes du pouvoir, notamment dans les affaires de corruption, avec la course aux acquisitions immobilières en Europe. Il demande aux gouvernants de dire où se trouvent les 193 milliards de dollars des réserves et à Sellal de démissionner en raison de son bilan catastrophique. Soufiane Djilali s'est dit satisfait du bilan de l'opposition réunie dans la CNLTD, fustigeant au passage le FFS et son initiative, qu'il qualifie de «mort-née», comme il s'est dit aux côtés de Kamel Daoud, menacé de mort par une fatwa.