L'encadrement des récentes opérations de relogement a demandé une importante mobilisation des éléments de la Gendarmerie nationale d'Alger. "Ils étaient au total 33 500 gendarmes à avoir participé à la sécurisation de chacune des étapes de ces opérations de relogement", a indiqué le colonel Belkecir Ghali, à l'occasion de la présentation du bilan des activités du groupement d'Alger. La Gendarmerie nationale a donc opéré sur 10 lieux de délogement et 35 lieux d'accueil, et encadré, ainsi, le déplacement de 12 291 personnes relogées, puis a procédé à la démolition de 4 297 constructions illicites (habitations et locaux commerciaux). À titre de comparaison, en 2013, le nombre de constructions illicites dont la démolition a été encadrée par la gendarmerie n'était que de 887. Au cours de ces opérations, il a été procédé à l'identification de ces populations. "Un fichier a été établi afin d'identifier parmi ces populations les repris de justice et les individus connus des services de sécurité", a précisé le colonel Belkecir. La gendarmerie a également annoncé la création de plusieurs nouvelles brigades qui seront opérationnelles, dès avril 2015, dans les lieux de relogements. "Ces brigades seront intégrées dans le tissu urbain puisque plusieurs immeubles situés dans ces nouveaux quartiers ont été réservés à la gendarmerie", a-t-il ajouté. La présence des gendarmes sera donc densifiée, notamment dans les communes de Khraïcia, Chaïbia, Birtouta, Ouled Fayet, les Eucalyptus, Baraki et Gué-de-Constantine. S'agissant de la sécurité routière, le groupement d'Alger s'est doté, en cette fin d'année, d'un nouvel outil de surveillance des voies rapides. Il s'agit d'une brigade composée de voitures et de motos banalisées qui opèrent une surveillance, de jour comme de nuit, sur les principales voies rapides de la région Centre, ainsi que sur l'autoroute Est-Ouest. En seulement un mois d'existence, ces véhicules banalisés ont permis de débusquer de très nombreux contrevenants au code de la route. "Les conducteurs respectent le code de la route lorsqu'ils se savent surveillés, mais dès que les autorités ne sont pas visibles, les mauvais comportements reprennent le dessus", a estimé le colonel, qui assure que le recours à l'effet de surprise aura pour conséquence de dissuader les contrevenants, et permettra ainsi de réduire le nombre de victimes de la route. Ce nombre est, d'ailleurs, estimé en légère baisse par les services de la gendarmerie d'Alger par rapport à 2013. En ce qui concerne les activités de la Police judiciaire, la Gendarmerie nationale note une baisse des affaires d'agression contre les personnes et les biens et les crimes de droit commun, mais fait état d'un important nombre d'affaires liées à la cybercriminalité, et se félicite de les avoir toutes résolues. Qu'il s'agisse de hackers qui pénètrent des réseaux sécurisés, du vol de données, de "cyberpédophilie" ou de simples affaires de calomnies sur les réseaux sociaux, les éléments de la brigade de cybercriminalité ont réussi à élucider toutes les enquêtes menées en 2014. À cette occasion, le colonel Belkecir a lancé un appel à la population pour qu'elle dénonce systématiquement tous les cas de cybercriminalité constatés car, a-t-il précisé, "l'arsenal juridique permet de protéger le citoyen contre les crimes commis sur le cyberespace". A.H.